LES FAUSSAIRES DE MANHATTAN : Fausses lettres, vrai duo

lesfaussairesdemanhattanafficheQui n’a jamais rêvé d’être un autre pour échapper la médiocrité de notre propre existence ? Allez, allez, vous pouvez l’avouer, cela arrive à tout le monde. Cela sert aussi de point de départ à de nombreuses histoires dans des genres et des contextes variés. Les Faussaires de Manhattan nous raconte exactement ce genre d’histoire. Celle d’une auteur quelque peu ratée qui connaît enfin la reconnaissance en imitant le style des autres et en créant de fausses lettres, soit autant de fausses pièces de collection que certains sont prêts à acquérir à prix d’or. Une histoire vraie qui donne un film tragi-comique relativement plaisant.

Le grand mérite de les Faussaires de Manhattan est d’oser nous présenter des personnages criblés de défauts et de faiblesses. Dans un premier temps, cela peut nous conduire à les trouver particulièrement antipathiques. Mais finalement, peu à peu, on s’y attache de plus en plus. Ce processus procure à cette histoire un intérêt supplémentaire. On apprécie d’autant plus une intrigue qui sans cela n’aurait pas forcément justifié un long métrage. Elle n’est pas totalement linéaire et réserve quelques rebondissements, sans être cependant d’une incroyable intensité narrative. Avec ces deux couches, le récit possède au final une épaisseur tout à fait respectable.

lesfaussairesdemanhattanMelissa McCarthy et Richard E. Grant forment un duo de comédiens en parfaite osmose. Ils portent les Faussaires de Manhattan et lui donne un supplément de charme non négligeable. Ils se livrent à un petit numéro dans des rôles de composition, mais en gardant un naturel déconcertant. Ils apportent un peu d’éclat à la réalisation très sobre, pour ne pas dire un rien tristounette, de Marielle Heller. On la remerciera cependant d’avoir porté à l’écran cette histoire édifiante. Cela tient à première vue du fait divers sans envergure, mais en dit finalement long sur la notion de célébrité et sur le culte que l’on peut vouer aux artistes que l’on admire.

LA NOTE : 11/20

Fiche technique :
Production : Archer Gray, Bob Industries, Fox Searchlight Pictures
Distribution : Condor distribution
Réalisation : Marielle Heller
Scénario : Nicole Holofcener, Jeff Whitty, autobiographie de Lee Israël
Montage : Anne McCabe
Photo : Brandon Trost
Décors : Stephen H. Carter
Musique : Nate Heller
Durée : 106 min

Casting :
Melissa McCarthy : Lee Israel
Richard E. Grant : Jack Hock
Dolly Wells : Anna
Ben Falcone : Alan Schmidt
Gregory Korostishevsky : Andre
Jane Curtin : Marjorie
Stephen Spinella : Paul
Christian Navarro : Kurt

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