DEUX MOI : Chacun cherche son Klapisch

deuxmoiafficheCédric Klapisch est un réalisateur plutôt sympathique, qui fait des films sympathiques, qui peuvent même devenir culte à l’occasion (l’Auberge Espagnole en particulier). Sa filmographie ne compte pas de grands chefs d’œuvre, mais la qualité constante de son travail fait de lui un réalisateur qui compte. Il fait incontestablement partie du club restreint des réalisateurs dont on va voir le nouveau film en disant « je vais voir le dernier… ». En allant voir Deux Moi, je me suis effectivement dit que j’allais voir le dernier Klapisch. Et comme d’habitude, sans être totalement bouleversé par la qualité du film, j’aurais passé un moment fort agréable. Et j’espère sincèrement que ce ne sera pas le dernier.

Deux Moi, comme son nom l’indique, est un film centré sur des personnages qui se comptent au nombre de deux. Le Moi en question est bien le moi freudien, avec deux protagonistes en quête d’eux-mêmes. C’est peut-être moins trépidant que des quêtes héroïques, pleines d’aventures et de dangers, mais au moins cela pourra parler à tout un chacun. Les deux personnages se montrent immédiatement attachants, assez en tout cas pour s’intéresser tout de suite à cette histoire. Et comme l’attachement ne fait que grandir, l’intérêt du spectateur ne faiblit jamais. Cela compense largement un fond narratif un peu léger, au bon sens du terme… mais aussi dans un sens un peu plus péjoratif. C’est plus plaisant que réellement profond.

deuxmoiDeux Moi offre deux beaux rôles à deux comédiens qui ont le vent en poupe. Ana Girardot et François Civil tiennent là des rôles qui semblent faits sur mesure. Ils donnent vie à leur personnage avec une certaine grâce, même si on aurait aimé les voir poussés plus loin dans leurs derniers retranchements. On retiendra aussi les deux beaux seconds rôles interprétés par Camille Cottin et François Berléand, qui ne sont pas loin d’être les vraies stars de ce film. Cédric Klapisch nous livre une réalisation relativement élégante, même si on l’a connu plus imaginatif. Cela résume au final ce film, où le réalisateur nous offre ce qu’il sait faire de mieux, ce qui n’est pas peu dire, sans avoir pris de vrais risques.

LA NOTE : 12,5/20

Fiche technique :
Production : Ce qui me meut, France 2 Cinéma, Studio Canal
Distribution : Studio Canal
Réalisation : Cédric Klapisch
Scénario : Cédric Klapisch
Montage : Valentin Féron
Photo : Élodie Tahtane
Son : Cyril Moisson
Musique : Loïk Dury, Christophe Minck
Durée : 110 min

Casting :
Ana Girardot : Mélanie
François Civil : Rémyc
François Berléand : le psy de Rémy
Camille Cottin : la psy de Mélanie
Eye Haïdara : la collègue de Rémy
Pierre Niney : « Disque dur »

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