BROOKLYN AFFAIRS : Toc toc

brooklynaffairsafficheLe cinéma a ceci de magique qu’il peut rendre positif quelque chose qui dans la vie ne l’est franchement pas. Par exemple, les tics et les tocs ne sont pas forcément des caractéristiques qui rendent la vie plus plus belles pour ceux qui en sont frappés et ceux qui y sont confrontés. Pourtant, le 7ème art nous a souvent proposé des personnages qui en présentent, et parfois même des sévères, pour qu’au final cela les rendent plutôt sympathiques. Une nouvelle preuve avec Brooklyn Affairs, deuxième film d’Edward Norton. Cependant, cela ne s’avère tout de même pas suffisant pour donner tout son intérêt à un film.

Brooklyn Affairs se situe entre le polar et le film de gangsters. Mais ce que l’on retiendra surtout c’est le syndrome de Gilles de la Tourette dont est frappé son personnage principal. Parce que pour le reste, l’intrigue passionne peu. Elle ne possède pas l’épaisseur qui justifie deux heures et demi de film et du coup tout est dilué et perd en impact. On entre assez facilement dans l’histoire, mais à mesure que le mystère se dissipe, on est généralement assez déçu des explications données. On finit sur une impression assez désagréable de « tout ça, pour ça ». On ne s’est pas tant ennuyé que ça, mais on a quand même l’impression de s’être fait avoir par un scénario qui parvient simplement à masquer longtemps sa faiblesse.

brooklynaffairsEdward Norton s’offre avec Brooklyn Affairs un rôle qu’il a taillé exprès pour lui-même. Cependant, tous les rôles « avec handicap » ne sont pas des rôles oscarisables potentiels. Pas de Dustin Hoffman dans Rain Man ici. Je doute que ce rôle, et le film en général, marque réellement les mémoires. Edward Norton n’est pas réalisateur maladroit, son film présentant une certaine élégance artistique. Mais tout cela manque passablement d’une vraie flamme créatrice. Tout est trop attendue, cadrée pour vraiment émouvoir ou étonner. Il ne signe pas un film raté, mais une œuvre pas totalement aboutie et qui aurait dû être nettement plus audacieuse pour s’avérer réellement marquante.

LA NOTE : 10/20

Fiche technique :
Production : Class 5 films, MWM, Warner Bros Pictures
Distribution : Warner Bros France
Réalisation : Edward Norton
Scénario : Edward Norton, roman de Jonathan Lethem
Montage : Joe Klotz
Photo : Dick Pope
Décors : Beth Mickle
Musique : Daniel Pemberton
Directeur artistique : Michael Ahern
Durée : 144 min

Casting :
Eward Norton : Lionel Essrog
Gugu Mbatha-Raw : Laura Rose
Alec Baldwin : Moses Randolph
Bobby Cannavale : Tony Vermonte
Willem Dafoe : Paul
Bruce Willis : Frank Minna
Ethan Suplee : Gilbert Coney
Cherry Jones : Gabby Horowitz
Robert Wisdom : Billy Rose

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