PLAY : Ma génération

playafficheIl existe deux types de films générationnels. D’une part, ceux qui auront marqué une génération et que celles qui suivent regardent d’un air un peu étonné, ne partageant pas du tout l’enthousiasme de leurs aînés. D’autre part, il y a les films qui « racontent » une génération, essayant de récréer l’ambiance, l’univers, la culture dans lesquels elle a baigné et s’est construite. Play est définitivement à ranger dans cette deuxième catégorie puisque c’est même clairement le but de cette histoire. Une belle histoire en tout cas, qui vaut bien plus que la simple nostalgie qu’elle véhicule. Nostalgie qui touchera le cœur de tous ceux nés comme moi autour de l’entrée des années 80.

Les personnages de Play sont visiblement nés en 1980, contrairement à moi qui suis né en 1979. Mais cette petit année d’écart ne change pas grand chose à cette impression étrange de revivre une partie de sa propre existence. Même si j’ai un parcours de vie différant quelque peu de celui des protagonistes de cette histoire, il y a trop de choses dans ce film qui m’ont rappelé des souvenirs pour ne pas me sentir particulièrement concerné. Cet effet miroir fait mouche et démultiplie les émotions véhiculées par l’histoire. Car ce film nous raconte aussi une histoire d’amour un rien ordinaire, mais une belle histoire tout de même, qui parlera à toutes les générations.

playPlay bénéficie d’une forme quelque peu originale. En effet, ce film est supposé avoir été fait en montant des passages de la vie des personnages tournées au caméscope. Un choix qui aurait pu rendre le film absolument insupportable, mais qui fonctionne finalement parfaitement. Cela renforce le sentiment d’intimité très fort qui naît avec le spectateur. Cela est renforcé par un casting qui fonctionne très bien rendant totalement crédible la progression en âge des spectateurs. Max Boubil confirme qu’il est un acteur à part entière, qui mériterait des rôles encore plus intéressants. La vraie star du film reste cependant Alice Isaaz, absolument éblouissante. Les deux comédiens entrent vraiment en synergie pour faire de ce film une réussite étonnante de 7 à 77 ans… mais encore plus à 40 ans !

LA NOTE : 13,5/20

Fiche technique :
Réalisation : Anthony Marciano
Scénario : Anthony Marciano et Max Boublil
Directeur de la photographie : Jean-Paul Agostini
Chef décorateur : Sidney Dubois
Son : Pascal Armant
Monteur : Samuel Danési
Musique : Raphaël Hamburger
Production : Dimitri Rassam, Benjamin Elalouf
Directrice de production : Gaëtane Josse
Costumes : Caroline Spieth
Durée : 108 minutes

Casting :
Max Boublil : Max
Alice Isaaz : Emma
Malik Zidi : Mathias
Arthur Périer : Arnaud
Noémie Lvovsky : la mère de Max
Alain Chabat : le père de Max
Camille Lou : Fanny
Alexandre Desrousseaux : Max (16–20 ans)
Gabriel Caballero : Mathias (16–20 ans)
Gabriel Brunet : Arnaud (16–20 ans)
Mathias Barthélémy : Max (13–15 ans)
Camille Richeux : Emma (13–15 ans)
Jules Porier : Mathias (13–15 ans)
Thomas Aprahamian : Arnaud (13–15 ans)
Marie Narbonne : Olivia (13–15 ans)

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