Cette critique constitue évidemment un moment particulier puisque c’est la première que j’écris depuis près de trois mois. Vous imaginez bien que je n’ai pas pu attendre à l’annonce de la réouverture des cinémas et dès lundi 17h30, je prenais place dans une salle obscure, un peu ému je dois l’admettre. Quel bonheur de se retrouver devant ce grand écran ! Le bonheur n’aurait évidemment pas été complet si le film que j’avais choisi s’était avéré mauvais. Heureusement, il n’en fut rien et Invisible Man m’a fait passer un très bon moment. Un thriller somme toute classique, un tout petit peu long, mais quand même globalement très bien foutu.
Invisible Man nous propose un scénario en plusieurs séquences. La première, celle où l’héroïne sent autour d’elle la présence d’un homme invisible (je ne crois pas trop spoiler, vu le titre et la bande-annonce) reste la plus réussie. C’est tout simplement flippant, même si les ressorts sont archi connus. La réalisation joue parfaitement son rôle, car faire naître la peur à partir de quelque chose que l’on ne voit pas n’est pas si évident. On pourra simplement regretter qu’à partir du moment où l’histoire commence à passer à autre chose, le rythme ne s’accélère pas plus franchement. On ne s’ennuie jamais mais le récit aurait gagné à être plus tranchant dans des parties plus tournées vers l’action pure.
Invisible Man ne pouvait de toute façon être totalement dénué d’intérêt, puisqu’un film avec Elisabeth Moss n’est jamais un film totalement perdu. Certes, ce rôle ne restera pas le plus inoubliable de sa carrière, mais sa simple présence à l’écran suffit à ravir le spectateur. Elle surnage dans un casting relativement quelconque par ailleurs. Comme je l’ai souligné, la réalisation de Leigh Whannell se révèle réellement aboutie et totalement maîtrisée. Il parvient à donner un supplément d’âme visuel à son histoire, même si c’est à travers une mise en scène plus efficace qu’artistique. Cela aurait été relativement déplacé de ma part de la critiquer, sachant que j’ai parfois caché l’écran avec mes mains pour ne pas voir ce qui s’y passait. Le confinement ne m’a pas totalement endurci. C’est rassurant !
LA NOTE : 13/20
Fiche technique : Réalisation : Leigh Whannell Histoire et Scénario : Leigh Whannell Montage : Andy Canny Musique : Benjamin Wallfisch Photographie : Stefan Duscio Production : Jason Blum et Kylie du Fresne Durée : 124 minutes
Casting : Elisabeth Moss : Cecilia Kass Aldis Hodge : James Lanier Storm Reid : Sydney Lanier Harriet Dyer : Emily Kass Michael Dorman : Tom Griffin Oliver Jackson-Cohen : Adrian Griffin Benedict Hardie : Marc Amali Golden : Annie Sam Smith : détective Reckley