LES ANIMAUX FANTASTIQUES : LES SECRETS DE DUMBLEODRE : Magie mitigée

La magie de l’art dramatique permet à n’importe qui (d’un minimum talentueux tout de même) de devenir n’importe qui d’autre et que le spectateur adhère à l’idée. Encore plus fort, deux personnes différentes peuvent devenir le même personnage, sans que le public ne crie à la supercherie. Il est beaucoup question de magie dans Les Animaux Fantastiques : les Secrets de Dumbledore, de magie nettement plus puissante et spectaculaire que celle crée par les comédiennes et les comédiens. Mais il permet aussi de voir comment un Johnny Depp peut se transformer en Mads Mikkelsen, tout en restant Gellert Grindewald. En tout cas, le spectateur n’y perd pas au change.

Après un premier épisode vraiment réussi et un deuxième volet franchement décevant, on espérait voir la franchise redécoller avec Les Animaux Fantastiques : les Secrets de Dumbledore. Le résultat est mitigé. Le scénario manque de souffle épique, parfois de cohérence et on peut déplorer une absence totale de prise de risque qui aboutit à un résultat sans surprise qui ne génère que peu d’enthousiasme. Pour résumer, le film manque au final de magie, ce qui peut sembler paradoxal vu l’univers dans lequel il se déroule. Dire que l’on s’ennuie serait exagéré, mais dire que l’on passer un moment inoubliable serait un mensonge pur et simple.

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Visuellement, les Animaux Fantastiques : les Secrets de Dumbeldore reste parfaitement maîtrisé. C’est beau parfois, mais infiniment moins foisonnant et imaginatif que pour le premier volet. On soulignera quand même l’élégance au-dessus de la moyenne de la réalisation pour ce genre de blockbuster. L’arrivée de Mads Mikkelsen au casting constitue plutôt un atout, mais son personnage et son ambiguïté sont largement sous-exploités, du fait d’un manque d’audace. Finalement, la seule vraie surprise vient de la dimension prise par le personnage interprété par Dan Fogler, qui tient aussi de la manière dont il lui donne vie. Une touche un peu moins lisse dans un univers qui manque trop d’aspérités pour vraiment exprimer tout son potentiel.

LA NOTE : 09/20

Fiche technique :
Réalisation : David Yates
Scénario : J. K. Rowling et Steve Kloves
Musique : James Newton Howard
Conception de production : Stuart Craig, Neil Lamont Direction artistique : Martin Foley, Helena Holmes, James M. Spencer
Décors de plateaux : Anna Pinnock
Costumes : Colleen Atwood
Photographie : George Richmond
Montage : Mark Day
Production : David Heyman, Steven Kloves, J. K. Rowling, Lionel Wigram, Tim Lewis
Producteurs exécutifs : Neil Blair, Danny Cohen, Josh Berger et Courtenay Valenti
Durée : 142 minutes

Casting :
Eddie Redmayne : Norbert Dragonneau
Jude Law : Albus Dumbledore
Mads Mikkelsen : Gellert Grindelwald
Ezra Miller : Croyance (Credence) Bellebosse / Aurelius Dumbledore
Dan Fogler : Jacob Kowalski
Alison Sudol : Queenie Goldstein
Callum Turner : Thésée Dragonneau
Jessica Williams : Eulalie « Lally » Hicks
William Nadylam : Yusuf Kama
Victoria Yeates : Bunty
Richard Coyle : Abelforth Dumbledore
Poppy Corby-Tuech : Vinda Rosier
Oliver Masucci : Anton Vogel
Maria Fernanda Cândido : Vicência Santos
Alexander Kuznetsov : Helmut
Fiona Glascott : Minerva McGonagall
Valerie Pachner : Henrietta Fischer

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