EVERYTHING EVERYWHERE ALL AT ONCE : Réjouissant désordre

Everything Everywhere All At Once

Voir un parfait quidam propulsé au rang de héros devant sauver le monde (ou tout du moins la situation) est un point de départ relativement fréquent dans les récits d’aventure. En effet, il facilite l’attachement que le spectateur peut ressentir à l’égard de l’héroïne ou du héros et offre un ressort comique assez puissant et inépuisable. Mais rarement l’idée aura été poussé jusqu’au bout comme dans Everything Everywhere All At Once. Un film qui part un peu dans tous les sens, mais qui nous ravit par ses qualités tout aussi multiples. A sa tête, un duo de réalisateurs tous les deux prénommés Daniel, qui sont font appeler The Daniels (ce qui est somme toute logique). Ils devaient bien s’y mettre à deux pour nous proposer une histoire marquée par une imagination si débridée.

Énergie communicative

Daniel Sheinert et Daniel Kwan ont eu le grand mérite de partir de leur idée de départ et le faire vivre avec toute la force et l’enthousiasme possible. Le résultat manque parfois franchement de maîtrise, mais il y a quelque chose de communicatif dans l’énergie qu’ils insufflent à leur œuvre. Que ce soit dans l’action ou l’humour (on passe de l’un à l’autre constamment), ils ne font jamais les choses à moitié et on passe tellement vite d’une idée à l’autre qu’on oublie vite les moments de faiblesse. On en ressort sans être sûr d’avoir totalement saisi la signification de tous les détails et on regardera désormais son bagel d’un air perplexe (promis, je n’ai rien divulgâché par cette allusion au contenu du film). On passe un bon moment, on ne voit pas le temps passer (ou presque, un petit quart d’heure de moins n’aurait pas été de refus) et on se dit qu’on a au moins échappé au formatage habituel des films d’action. Si Marvel vous ennuie désormais, essayez donc Everything Everywhere All At Once.

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