PETITE SOLANGE : Portrait de femme

Les films sur le divorce peuvent être le plus souvent rangés dans deux catégories. Ceux qui nous racontent l’histoire du point de vue du couple qui se brise d’un côté. Et de l’autre, même si c’est plus rare, ceux qui racontent le tout du point de vue des enfants. Cela peut prendre le ton de la comédie, comme dans Génial Mes Parents Divorcent (oula, ça ne me rajeunit pas ça!). Parfois un ton beaucoup grave, pour ne pas dire dramatique, comme pour Petite Solange. Une plongée touchante dans le profond malaise qui peut frapper certaines et certains à l’adolescence. Un malaise qui prête parfois à la moquerie. Mais ici, l’histoire fait surtout place à l’émotion.

Petite Solange est, comme son titre peut le laisser penser, un film portrait. Et comme l’intérêt d’un tel exercice n’attend pas forcément le nombre des années, celui n’en manque pas. En effet, le portrait dressé ici par Axelle Ropert est d’une rare profondeur pour un personnage aussi jeune. Pourtant, jamais le propos ne devient contemplatif et encore moins creux. On est touché par la souffrance réelle ressentie par la jeune fille et la maladresse des adultes qui tentent de la relativiser, le plus souvent d’une manière légèrement condescendante. On peut facilement faire le lien avec Un Monde, sorti une semaine plus tôt, qui s’intéressait à un autre stade de l’enfance, mais qui montrait lui aussi comment les regards adultes ont du mal à comprendre parfois pleinement les plus jeunes.

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