IL ETAIT UNE FOIS DANS L’OUEST : Une légende de l’Ouest

IletaitunefoisdanslouestafficheDe tous les westerns spaghetti, Il était une fois dans l’Ouest est le plus grand. De tous les westerns, Il était une fois dans l’Ouest est pour moi le plus grand. Bon, je n’irai pas jusqu’à dire que de tous les films, Il était une fois dans l’Ouest est le plus grand. Mais parmi les plus grands, oui, c’est incontestable.

Il était une fois dans l’Ouest débute sur un quai de gare pour une scène mémorable. Trois hommes à la mine patibulaire attendent l’arrivée d’un train, visiblement armée de mauvaises intentions. Il finit par arriver mais l’homme qu’ils attendent ne semble pas être là. Mais alors que le train repart, ils entendent un air d’harmonica et aperçoivent l’homme en question qui les fixe de l’autre côté de la voie… La suite ? En dire plus serait un crime et j’invite tous ceux qui ne l’ont pas encore fait à se précipiter sur ce film pour la connaître.

Bon, je sens que certains d’entre vous attendent un peu plus d’explications avant de croire mes propos.

Il était une fois dans l’Ouest est l’apogée du style Sergio Leone. Cet homme était capable de vous raconter une histoire complexe rien qu’à partir de gros plans sur les visages ou de longs travellings silencieux. Mais son cinéma ne se résume pas qu’à ça. Car ce qui fait la force de ses films, c’est le contraste entre ces longs moments de calme, où il nous fait sentir qu’il va se passer quelque chose et pendant lesquels la tension monte peu à peu, et les moments où les armes se déchaînent et où les cow-boys dégainent leur colt aussi vite que leur ombre.

Il était une fois dans l’Ouest est donc ce mélange rare de plans sublimes et inoubliables avec des moments de pur souffle épique. Sergio Leone a sorti le western spaghetti de son statut de sous-western pour, au contraire, réaliser des œuvres artistiquement mille fois plus abouties que le western classique machiste et anti-indien à la John Wayne.

Les films de Sergio Leone, et Il était une fois dans l’Ouest en particulier, doivent aussi leur succès à la formidable synergie entre le réalisateur et le compositeur, à savoir Ennio Morricone. Seuls les couples Steven Spielberg-John Williams et Tim Burton-Dany Elfman peuvent soutenir la comparaison. Il était une fois dans l’Ouest est la bande-originale la plus aboutie d’Ennio Morricone. Les principaux thèmes sont magnifiques, dégageant un souffle épique incroyable. La musique n’est pas ici seulement écrite pour accompagner l’action, mais elle en fait intégralement partie. Une fois que vous aurez vu le film, vous n’aurez plus qu’à réécouter la musique pour avoir l’impression de revivre le film.

IletaitunefoisdanslouestMais un autre couple est au cœur du succès d’Il était une fois dans l’Ouest. Ou plutôt, deux paires. Deux paires d’yeux bleus de deux légendes d’Hollywood. Enfin, si Charles Bronson est légendaire, c’est surtout pour avoir joué dans Il était une fois dans l’Ouest car le reste de sa filmographie n’est pas vraiment au niveau. Avec un réalisateur autant amateur de gros plans que Sergio Leone, le regard des acteurs joue un rôle évidemment capital. D’un côté, les petits yeux rentrés dans leurs orbites de Charles Bronson, deux petits points bleus à l’image de son personnage si mystérieux et dont on ne sait si peu. De l’autre, le grand regard clair de Henry Fonda qui colle parfaitement avec la suffisance et la confiance en soi de son personnage, tueur implacable et sans pitié. Ce duo mythique nous fera vivre un duel final mémorable.

Enfin, un peu de douceur dans ce monde de brute, avec la présence de Claudia Cardinale, une des plus belles actrices de l’histoire. Elle est la grâce incarnée, le charme absolu et contraste avec les manières rustres et souvent antipathiques des personnages qui l’entourent. Sa présence n’est en rien accessoire, sa beauté étant un élément fondamental de l’histoire. Bien sûr, elle ne gâte en rien le plaisir du spectateur.

Il était une fois dans l’Ouest est un monument intemporel du cinéma. Un film, de part sa beauté et sa force, que l’on ne se lasse jamais de voir et de revoir.

Fiche technique
Titre : Il était une fois dans l’Ouest
Titre original : C’era una volta il West
Titre anglais : Once Upon a Time in the West
Réalisation : Sergio Leone
Scénario : Dario Argento, Bernardo Bertolucci, Sergio Donati, Sergio Leone
Photographie : Tonino Delli Colli
Musique : Ennio Morricone
Production : Fulvio Morsella
Distribution : C.I.C.
Date de sortie : 21 décembre 1968 (Italie), 27 août 1969 (France)
Film italo-américain, tourné en anglais, post-synchonisé en italien.
Format : Couleurs – 2,35:1 (Cinémascope) – 35 mm
Genre : drame, western
Durée : 165 minutes
Langue de tournage : anglais
Film interdit aux moins de 13 ans à sa sortie en France, sans interdiction de nos jours.

Distribution
Charles Bronson : l’homme à l’harmonica
Henry Fonda : Frank
Claudia Cardinale : Jill McBain
Jason Robards : Manuel Gutierrez dit Cheyenne
Frank Wolff : Brett McBain
Lionel Stander : le barman
Keenan Wynn : le shérif de Flagstone
Gabriele Ferzetti : Morton (patron du chemin de fer)
Paolo Stoppa : Sam
Jack Elam : Snaky (membre du gang de Frank)
Woody Strode : Stony (membre du gang de Frank)
Enzo Santaniello : Timmy McBain (l’enfant assassiné par Frank)
Marilù Carteny : Maureen McBain 

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