
Bouabdellah Tahri était surtout victime d’une des plus grandes injustices du sport de haut niveau. Faire partie des meilleurs de sa discipline ne vaut rien si vous ne réalisez pas la performance qui vous apporte une médaille le jour J. La carrière de Tahri, même avant ce soir, valait objectivement bien plus que celles de bien des médaillés. Pourtant, elle ne lui aurait jamais donné le statut de grand champion. Cette médaille de bronze répare cette injustice et prouve que la persévérance paye ! Espérons que la leçon soit retenue par un athlétisme français qui a toujours eu trop tendance à se reposer sur quelques champions d’exception, comme Marie-Josée Pérec ou Stéphane Diagana, et trop peu d’athlètes navigant à un très bon niveau pendant de longues années.