MILLENIUM, TOME 2 : LA FILLE QUI REVAIT D’UN BIDON D’ESSENCE ET D’UNE ALLUMETTE : Le livre qui provoquait une déception toute relative

Milleniumtome2Tout est relatif comme dirait Albert et il arrive que des oeuvres objectivement excellentes vous déçoivent parce que vous vous attendiez encore à mieux. L’inverse existe également d’ailleurs. En tout cas, avec La Fille qui rêvait d’un Bidon d’Essence et d’une Allumette, je me suis retrouvé dans la première situation. Tout ça à cause de mon papa qui m’avait assuré qu’il était encore plus extraordinaire que le premier tome. Je ne partage pas son avis !

Lisbeth Salander parcourt le monde, profitant de la petite fortune qu’elle a acquise grâce à ses talents de pirate informatique. Elle a rompu toute relation avec Mikael Blomkvist car l’idée qu’elle en soit amoureuse lui est insupportable. Mais pendant ce temps, Nils Bjurman, son tuteur qu’elle a humilié, ressasse sa haine et rêve de vengeance. Mais elle a les moyens de le faire chanter, alors il ne voit plus qu’une seule solution : la faire assassiner.

L’avantage d’un deuxième tome, c’est que l’on peut se dispenser d’introduire les personnages et de sauter directement dans le feu de l’action. La Fille qui rêvait d’un Bidon d’Essence et d’une Allumette ne saisit malheureusement pas cette occasion. Certes, l’auteur ne perd pas complètement son temps et s’attarde sur l’évolution d’un de ses personnages principaux, mais en tant que lecteur, j’ai un peu rongé mon frein en attendant que l’histoire démarre vraiment.

Une fois qu’elle est partie, il est vrai, le rythme est haletant et on se laisse rapidement prendre par l’intrigue. Seulement, là encore, je trouve La Fille qui rêvait d’un Bidon d’Essence et d’une Allumette en retrait par rapport à Les Hommes qui n’aimaient pas les Femmes. On est plus dans l’action que dans un mystère qui s’éclaircit peu à peu. Du coup, la lecture est moins passionnée, on est moins dévoré par une irrésistible envie de savoir la suite.

Cependant, entendons-nous bien. La Fille qui rêvait d’un Bidon d’Essence et d’une Allumette reste un excellent polar. Simplement, le premier volet de la saga avait mis la barre très très haut. D’ailleurs, il est fortement déconseillé de lire ce deuxième opus sans avoir lu Les Hommes qui n’aiment pas les Femmes. Trop de choses vous échapperait et vous ne saisiriez pas toute la subtilité des personnages et surtout de leurs relations.

Comme ce livre reste intrinsèquement de tout premier ordre, je tiens à terminer sur une note fortement positive. En effet, en matière de rebondissement totalement inattendu, la Fille qui rêvait d’un Bidon d’Essence et d’une Allumette fait très fort. Comme ça, au détour d’un passage visiblement anodin, un élément crucial tombe, sans crier gare et sans surtout que le lecteur s’y soit attendu ne serai-ce qu’une seule seconde. La surprise en elle-même est déjà de taille, mais le tour de force est le fait que l’existence même d’une surprise à ce moment précis en constitue également une ! Il ne s’agit donc pas du retournement de situation final attendu dans le sens où on sait qu’il va avoir lieu, même si on en ignore le contenu. Il s’agit donc là d’un rebondissement type Kiss Cool, un rebondissement double effet !

La Fille qui rêvait d’un Bidon d’Essence et d’une Allumette reste un polar de très haut niveau et dont le succès est amplement mérité. La déception dont j’ai fait part est réellement subjective. Mais toute critique l’est forcément…

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