AU BONHEUR DES GROS

bordeauxetlesgrosAprès seulement trois journées de championnat, le classement de la Ligue 1 ressemble déjà au classement final donné par les pronostics : Bordeaux en tête, suivi de Lyon, Paris et Marseille. Si le PSG ne s’était pas écroulé dans les cinq dernières journées de la saison précédente, cela aurait été également le quatuor gagnant de cette dernière. Un Big Four à la française semble donc bien né et c’est une bonne nouvelle sur bien des points.

Déjà, cela ne peut avoir un impact que positif sur les résultats des clubs français en Coupe d’Europe. Pas tant par l’expérience, argument pourtant le plus souvent avancé. C’est important certes, mais elle ne remplacera jamais le talent et son absence est souvent une excuse facile au manque de courage et d’abnégation et à la défaite qui en résulte. Par contre, au niveau financier, une participation régulière à la Ligue des Champions permet d’acquérir une solidité inaccessible sans cela. La campagne de recrutement de Lyon en est la meilleure démonstration. Les millions dépensés ne sont pas sortis de nul part, mais de la participation régulière depuis 6 ans au deuxième tour de la Ligue des Champions.

L’autre bonne raison de se réjouir est que tout cela est bon pour le spectacle. Il suffit de regarder régulièrement la Ligue des Champions pour voir que ce sont les grands joueurs qui font les grands matchs. Et pour des raisons bassement salariales, les grands joueurs jouent dans les grands clubs. Alors, quand une équipe arrive à conjuguer un collectif bien rôdé avec des individualités de premier temps, ce sont les spectateurs qui se régalent. Tous ceux qui voient jouer Bordeaux ces derniers temps ne pourront qu’être d’accord. On pourra me raconter ce que l’on veut, mais la victoire de la Grèce à l’Euro 2004 était peut-être rafraîchissante mais fut une curée pour le spectacle footbalistique proprement dit.

Que les éternels romantiques se rassurent. Rien ne prouve qu’un Toulouse, un Rennes ou même une équipe que l’on attendait pas du tout ne viendra pas se mêler à la course aux titres. Cependant, cette spécificité française qui veut qu’un grand nombre de clubs soient tour à tour champions (enfin avant les 7 titres consécutifs de Lyon) est peut-être une nouvelle tradition qui va se perdre.

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