NOUS IRONS A RIO

rioorganiseralesjoJ’ai quelque peu hésité avant de ranger ce billet dans une catégorie. Organiser les Jeux Olympiques est un enjeu qui dépasse largement le cadre du sport. Il n’y a qu’à voir le défilé des chefs d’état aujourd’hui à Copenhague pour s’en rendre compte.

Les Jeux Olympiques de 2016 seront donc organisés à Rio de Janeiro. Ce résultat ne constitue pas vraiment une surprise, on s’y attendait. Ce n’est que justice pour le continent sud-américain qui n’avait pas encore eu la chance d’organiser cette compétition. C’est surtout une immense victoire pour le Brésil qui, avec la Coupe du Monde 2014, va être le centre du monde sportif pendant deux ans. Les yeux du monde seront par deux fois braqués sur eux, la pression sera immense. Mais si le succès est là, cela constituera à n’en pas douter un tournant dans l’histoire de ce pays.

La surprise vient de l’élimination dès de le premier tour de Chicago, dont le dossier a pourtant été présenté par Barack Obama himself. Mais est-ce vraiment une surprise ? L’attention sur cette candidature n’a été attirée que par la déplacement du Président Américain. Avant cette annonce, elle restait avant tout celle pour laquelle l’adhésion de la population locale était la plus faible. Son dossier technique n’était pas non plus le meilleur. On peut tirer de là toutes les conclusions géopolitiques que l’on veut, sur le déclin de l’omnipotence américaine notamment, mais elle renvoie surtout à une réalité que l’on oublie trop souvent : les USA pèsent sur le monde sportif quasiment uniquement par l’argent qu’ils y injectent. On l’a vu à Pékin avec les horaires de la natation aberrant pour satisfaire les chaînes de télé américaine.

Mais au-delà de ça, les Américains ne pèsent que très peu culturellement dans le mouvement sportif globalisé. Ils sont leurs propres sports, ou alors les mêmes avec leurs propres règles, comme pour le basket. Et surtout, ils sont inexistants dans ce qui représente le phénomène culturel le plus universel, le football. Certes ce dernier tient une place un peu à part dans l’olympisme. Mais la présence de Pelé aux côté de Lula, ce vendredi à Copenhague, montre bien que le sport le plus populaire de la planète garde une influence prépondérante dans le domaine du sport.

Enfin, la défaite de Madrid sonne, espérons-le, la fin définitive pour le mouvement olympique du régime Samaranch et de ses dérives quasi-mafieuses. Et ça, c’est une très bonne nouvelle !

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