IN THE AIR : Waouh !

intheairafficheIl y’a des films dont on sort en disant simplement « wouah ! ». On est trop sous le choc pour dire autre chose. Il y’a cependant plusieurs sortes de « wouah ! ». Il y’a le « wouah ! » que je qualifierais de purement cinématographique, comme après un Slumdog Millionnaire ou un Avatar, des films qui ont su exploiter la quintessence du cinéma, ce mélange d’un scénario, d’images spectaculaires, de son et de musiques. Mais il y’a aussi le « waouh » que je qualifierais d’émotionnel, comme après un Les Noces Rebelles. Quand un film vous touche au plus profond de vous-même. Ce « wouah ! », on peut aussi le pousser après avoir un livre ou une pièce de théatre. Ce « wouah ! », je l’ai poussé à la fin de In The Air.

Ryan Bingham passe plus de 300 jours par ans en déplacement à travers les Etats-Unis. Son métier : annoncer à des employés leur licenciement et donner des conférences sur la nécessité de ne s’attacher à rien ni personne. Il passe plus de temps dans les avions que dans son appartement. C’est là-haut qu’il se sent chez lui. Mais deux femmes vont bousculer son quotidien : Alex, qui mène la même vie que lui, qu’il rencontre dans un hôtel et avec qui il débute une liaison. Natalie, jeune diplômée qui pense pouvoir révolutionner son travail et qu’il emmène avec lui pour lui faire découvrir la réalité de son métier.

Bon, commençons par l’essentiel… George. Comment ça George qui ? Bah George Clooney, quelle question ! Cet acteur, et j’ai envie de dire cet homme, je ne pensais pas qu’on pouvait l’aimer plus que moi avant de voir In the Air. Bah si, en fait, c’est bien possible. Car on peut l’aimer autant que moi après avoir vu ce film. Parce que dire qu’il est génial dans ce rôle de célibataire solitaire résonne presque comme une insulte à l’extraordinaire talent, à la prodigieuse classe dont il fait preuve ici. Bref, il y’a des rôles, comme ça, dans une carrière d’un acteur, qui semblent avoir été écrit exprès pour lui. Un rôle où l’acteur ne joue plus, se contentant d’être. S’il y’en a qui trouvaient que George Clooney, ce n’était au fond qu’une très belle gueule et quelques grimaces, changeront sans aucun doute d’avis en voyant ce film.

Il est rare qu’un film puisse toucher tout le monde. On est forcément, selon son passé, son parcours, plus ou moins prédisposé à s’identifier, à se sentir concerné par une histoire. Si vous vous êtes marié à 23 ans, n’avez connu qu’une seule femme dans votre vie, que vous êtes casé, rangé et que vous trouvez que c’est le comble du bonheur et ne comprenez pas pourquoi ne fait pas comme vous, alors, oui, peut-être, In the Air peut vous laisser indifférent, au mieux vous amuser. Dans le cas contraire, il y’a des chances que vous ressentiez cette impression si rare et si délicieuse que le film que vous regardez a été écrit exprès pour vous, rien que pour vous. Et si vous êtes une femme… Oui bah là, c’est trop compliqué pour moi…

intheairBon maintenant, je demande à tous ceux qui ont l’intention de voir ce film de sortir de ma critique. Parce que lire ce que je vais raconter serait gâcher le plaisir et ça serait vraiment dommage. Presque un crime. Donc voilà… a y’est, tout ceux qui doivent partir sont partis ? C’est bon, je peux recommencer…1…2…3.. C’est parti ! Alors si In the Air est un film si formidable, c’est aussi parce qu’il ne nous emmène pas du tout là où on s’y attend. Sans rien dévoiler, il y’a un moment dans le film où tout est remis en cause, tout change de perspective. C’est amusant parce qu’il y’a un moment dans le film où je me suis demandé si ça n’allait pas finir comme ça. Et puis, je me suis dit « non, ce n’est pas possible » et je n’y ai plus pensé. Evidemment, si vous devinez à l’avance ce qui va se passer, je pense que l’impact du film tout entier ne sera pas le même. Bref, j’en ai déjà assez dit. Retenez simplement que le scénario de ce film est infiniment plus subtil et surprenant que ce que l’on pouvait penser au premier abord… et ce que la première heure nous fait penser.

In the Air est donc un film magnifique, touchant et intelligent. Il est aussi réellement drôle et pourra séduire un large public. Et certains seront même profondément marqués par ces personnages qui ont forcément un peu de chacun d’entre nous.

Fiche technique :
Production : Paramount pictures, Cold Spring Pictures, DW Studios, Rickshaw prod., Montecito Picture company, Right of Way Films
Distribution : Paramount Pictures France
Réalisation : Jason Reitman
Scénario : Jason Reitman, Sheldon Turner, d’après le roman de Walter Kirn
Montage : Dana E. Glauberman
Photo : Eric Steelberg
Décors : Steve Saklad
Musique : Rolfe Kent
Costumes : Danny Glicker
Durée : 110 mn

Casting :
George Clooney : Ryan Bingham
Vera Farmiga : Alex
Anna Kendrick : Natalie Keener
Jason Bateman : Craig Gregory
Danny McBride : Jim
Melanie Lynskey : Julie Bingham

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