DES PROMESSES A TENIR

franceirlande3310Il me plaît bien ce XV de France ! Ah bien sûr, il a encore quelque peu tendance à jouer les intermittents du spectacle, mais quand il joue comme cette après-midi, on se dit qu’il peut aller loin. Mettre 33-10 aux Irlandais, sans avoir eu l’air de trop forcé son talent, est une vraie et grande performance, comparable à la belle victoire de l’automne contre l’Afrique du Sud. Après, il faut oublier la prestation contre l’Ecosse du week-end dernier ou la quasi-humiliation subie face aux All Blacks.

Cette équipe possède un certain nombre de qualités très intéressantes. Tout d’abord, une qualité défensive impressionnante. Voilà une culture héritée de l’ère Laporte qui s’était un peu perdu au début de l’ère Lievremont et que l’on est très heureux de voir ressurgir. Et avec elle, le discipline, ce qui fut si longtemps notre grande faiblesse. Si taper sur les arbitres fut pendant de longues décennies le sport favori des supporter du XV tricolore, il faut bien avouer que c’est aussi parce qu’on leur donnait bien des occasions de nous pénaliser.

L’autre qualité qui impressionne, c’est celle de son pack. Ce dernier a broyé celui des Sud-Africains, ce qui n’est pas un exploit à la portée de la première équipe venue. Celui de l’Irlande n’a guère fait mieux et on peut facilement affirmer que nous possédons actuellement la meilleur mêlée fermée au monde. Reste à assurer des libérations plus rapides dans les zones de ruck et on pourra prétendre aux plus grandes ambitions.

Depuis que Marc Lièvremont est à la tête de l’Equipe de France, les essais se sont multipliés à l’arrière. Mais enfin, le XV tricolore semble avoir trouvé ses marques dans ce domaine. Déjà, une charnière est en train d’émerger. Pendant longtemps, François Trinh-Duc fut considéré comme le maillon faible de l’équipe. Sa performance d’aujourd’hui a du rassurer même les plus sceptique. Et l’autre bonne nouvelle, c’est le retour tonitruant de Matthieu Bastareaud qui va vite faire oublier ses mésaventures néo-zélandaises pour s’imposer comme une grande star du rugby français. Rarement, un centre français avait dégagé une telle impression de puissance.

Reste enfin une dernière faiblesse à éliminer : les pertes de balles en touche. Ceci nous renvoie à une des faiblesses historiques du rugby hexagonal, même si nous étions plutôt performants dans de domaine depuis près de 15 ans. Si les qualités dans le jeu de Servat, qui redevient peu à peu le meilleur talonneur du monde, et de Szarzewski sont elles-aussi exceptionnelles, leur technique de lancer reste sans doute à améliorer.

L’Equipe de France de rugby est donc pleine de promesses. Mais nombre d’entre elles l’ont été sans les tenir sur le long terme. Espérons que celle-ci saura porter enfin le XV de France au sommet du monde.

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