LES AVENTURES EXTRAORDINAIRES D’ADELE BLANC-SEC : Ne cachez pas ce sein que j’aime tant voir !

lesaventuresextraordinairesdadeleblancsecafficheJ’ai quelque peu hésité entre deux versions de cette critique. J’aurais pu choisir la critique acerbe contre ce Les Aventures Extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec imparfait à bien des égards et surtout loin des ambitions affichées régulièrement par Luc Besson, dont les prétentions artistiques ne sont pas des moindres. Mais j’ai plutôt choisi de faire abstraction de la personnalité de son réalisateur et prendre ce film comme il l’est, c’est à dire bien imparfait certes, mais tout de même très divertissant.

Dans la France du début du XXème siècle Adèle Blanc-Sec est une journaliste de choc qui parcourt le monde afin de découvrir un moyen de guérir sa sœur, plongée dans le coma. Cela l’amène en Egypte où elle souhaite « emprunter » la momie du médecin de Ramsès II. Mais tout le monde ne l’entend pas ainsi… Pendant à ce temps, à Paris, le professeur Espérandieu s’entraîne à réveiller les morts, ce qui aboutit à l’éclosion, après des millions d’années de gestation, d’un œuf de ptérodactyle conservé au Muséum.

Bon, je commence par le bon ou le mauvais ? Allez, on va garder le meilleur pour la fin. Premier gros point noir, certains effets spéciaux. Si niveau momie, il n’y a rien à dire, niveau ptérodactyle, c’est déjà moins ça. Une scène en particulier où Adèle essaye tant bien que mal de lui monter sur le dos. On se croirait revenu au cœurs des années 80. C’est dommage car, par ailleurs, le film est plutôt visuellement réussi et n’aurait pas du tout fait cheap sans ce gros raté. Certains me trouveront sévère, mais le numérique a tellement révolutionné, et surtout facilité la réalisation d’effets spéciaux plus vrais que nature, qu’on est devenu terriblement exigeant dans ce domaine et on ne pardonne plus grand chose.

Le deuxième point noir est plus difficile à expliquer. C’est ce manque du « petit je ne sais quoi » qui fait les films cultes. Ah on aimerait tant aimer ce film, mais il restera au mieux un bon copain. Luc Besson n’a pas su reproduire l’étincelle qui parcourait un Leon ou un Cinquième Elément. Les Aventures Extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec souffre sûrement d’un léger manque de densité. Il n’y pas réellement de temps mort, mais certains passages s’étirent un peu en longueur.

Et cela se ressent sur l’humour, très présent, mais aussi très inégal. Si on appréciera les traits d’esprit de notre héroïne, on regrettera le raté que représente le personnage interprété par Jean-Paul Rouve, quelque peu grotesque et sans subtilité. L’humour et l’aventure peuvent se mêler à la perfection, mais ici le mariage est imparfait et si chacun d’eux fait son chemin dans Les Aventures Extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec, ce n’est pas tout à fait en se tenant la main.

lesaventuresextraordinairesdadeleblancsecCependant, ces deux éléments tiennent assez bien la route pour que les Aventures Extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec constitue un vrai bon divertissement drôle et distrayant. Pas du grand cinéma, comme je l’ai dit, mais un film qui se laisse voir avec plaisir, si on met de côté la légère frustration liée au fait qu’il ne soit pas tout à fait ce qu’il aurait pu être. Ah si Jean-Pierre Jeunet aurait été derrière la caméra… Bref, c’est Luc Besson qui y est, on n’y peut rien et avec bien des réalisateurs français, cela aurait pu être bien pire. Et puis, vue l’énorme ouverture sur un deuxième volet qui conclut le film, ne doutons pas qu’il aura l’occasion de faire mieux la prochaine fois.

J’ai donc décidé de garder le meilleur pour la fin. Et le meilleur se nomme Louise Bourgoin. Autant dire qu’elle est encore plus belle sur grand écran qu’en miss météo dans la petit lucarne. Et je ne dis pas ça pour la scène d’au moins une minute où on la voit nue… Bon ok, faut admettre que sa poitrine est également magnifique et que cela ne gâche en rien le plaisir. Mais plus globalement, les Aventures Extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec aurait pu franchement tourner au navet sans son charme dévastateur qui colle parfaitement avec le personnage. N’ayant jamais lu la BD, j’ignore si cela colle avec la vision de Tardi, en tout cas elle épouse à la perfection celle de Luc Besson.

Les Aventures Extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec ne sont pas si extraordinaires que ça (à part la poitrine de Louise Bourgoin… Oups, je me répète), mais vous feront tout de même passer un bon moment.

Fiche technique :
Production : EuropaCorp, Apipoulai Productions, TF1 Films production
Distribution : Europacorp Distribution
Réalisation : Luc Besson
Scénario : Luc Besson, d’après l’oeuvre de Jacques Tardi
Montage : Julien Rey
Photo : Thierry Arbogast
Décors : Hugues Tissandier
Musique : Eric Serra, chansons de Thomas Dutronc
Effets spéciaux : Noël Chainbaux
Durée : 105 mn

Casting :
Louise Bourgoin : Adèle Blanc-Sec
Mathieu Amalric : Dieuleveult
Jean-Paul Rouve : Justin de Saint-Hubert
Gilles Lellouche : Inspecteur Léonce Caponi
Nicolas Giraud : Andrej Zborowski
Laure de Clermont-Tonnerre : Agathe Blanc-Sec
Philippe Nahon : Professeur Ménard

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