L’AMOUR C’EST MIEUX A DEUX : Légèreté printanière

lamourcestmieuxadeuxafficheJe ne sais pas si c’est le printemps qui veut ça, mais la mode est aux comédies romantiques dans le cinéma français. Et aux bonnes comédies romantiques surtout, ce qui est déjà beaucoup plus surprenant, tant ce genre n’a jamais été la tasse de thé des réalisateurs hexagonaux. Après le fantastique Arnacoeur, voici le très sympathique L’Amour c’est mieux à Deux.

Pour Michel, la rencontre parfaite doit être le fruit du hasard. Alors quand il réalise que son pote Vincent a arrangé sa rencontre avec Angèle, il la quitte. Combien de temps mettra-t-il à admettre qu’il l’aime et que c’est la seule chose qui compte ?

Et oui, encore une fois, pour une comédie romantique, j’ai quasiment dévoilé comment le film se termine. Mais à la fois, s’il y’a quelqu’un qui en doute, même une seule seconde, pendant ce film, on peut déjà être sûr que le paradis lui appartiendra bientôt. Là ne réside évidemment pas l’intérêt de L’Amour c’est mieux à Deux. Ce qui motive le spectateur c’est de savoir quel sera le chemin que vont parcourir les deux protagonistes pour être enfin réunis. Ce dernier est riche en rebondissements, parfois un peu artificiels, mais qui maintiennent l’intérêt du spectateur de bout en bout.

En fait, le piment de L’Amour, c’est mieux à Deux réside dans l’énervement que provoque le personnage de Michel chez le spectateur. Quand va-t-il arrêter de déconner pour rendre cette histoire simple et heureuse ? C’est aussi peut-être là sa plus grande limite car on peut très bien ne pas du tout adhérer à cette histoire et la trouver ridicule. Evidemment, ce n’est peut-être pas très épique comme idée, mais gâcher une relation pour une raison objectivement ridicule reste malheureusement un comportement tout de même assez répandu chez nos congénères… voir chez nous-mêmes.

lamourcestmieuxadeuxL’Amour, c’est mieux à Deux n’est peut-être pas un chef d’œuvre, mais il parlera peut-être à certaines d’entre vous. J’ai lu une critique très négative sur le jeu de Virginie Efira qui « plisse du nez lorsqu’elle ressent une émotion ». Effectivement, on sent bien la différence net avec Clovis Cornillac, à qui on pourrait presque au contraire reprocher de surjouer. Mais du coup, personnellement, je l’ai trouvée très naturelle, usant réellement de son charme, plus que de son talent d’actrice. Et du coup, on peut croire aisément qu’elle arrive à séduire son partenaire. Alors oui, ce n’est pas du grand cinéma, mais ça fonctionne très bien.

Et puis, la plus grande qualité de l’Amour, c’est mieux à Deux est avant tout d’être drôle. Là encore, on n’a vu mieux, mais il y’a assez de densité pour que l’on s’ennuie pas une seule seconde et que ce film constitue un divertissement tout à fait regardable. Manu Payet est plutôt convaincant en obsédé repenti et nombreux seront les hommes rêvant de maîtriser son si efficace « regard-bite ». Le seul raté, le personnage de Shirley Bousquet, une ex de Caméra-café, dans un rôle de secrétaire cruche et légèrement nymphomane absolument pas maîtrisé, rarement hilarant, mais souvent ridicule.

L’Amour, c’est mieux à Deux est largement deux classes en dessous de l’Arnacoeur. Mais dans un style où Hollywood règne en maître, il apporte une fraîcheur hexagonale réjouissante. Vive le printemps !

Fiche technique :
Réalisateur : Dominique Farrugia et Arnaud Lemort
Scénario : Arnaud Lemort et Franck Dubosc
Photographie : Eric Guichard

Casting :
Clovis Cornillac : Michel
Virginie Efira : Angèle
Manu Payet : Vincent
Annelise Hesme : Nathalie
Laurence Arne : Claudine
Shirley Bousquet : Swan
Jonathan Lambert : Ariel
Laurent Lafitte: Sylvain
Sophie Vouzelaud : Hélène
Emmanuel Suarez : Romain

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