ROBIN DES BOIS : Quand Robin paresse sur le chemin de Sherwood

robindesboisafficheParmi mes plus grands amours cinématographiques, figurent le réalisateur Ridley Scott et Robin des Bois… Enfin Robin des Bois, version Disney, que j’avais vu trois fois en un week-end étant enfant. Et oui, la cinéphilie compulsive m’a pris dès le plus jeune age. Quant au réalisateur anglais, bon nombre de ses films figurent dans mon panthéon (Alien, Gladiator, Kingdom of Heaven, Legend, Black Rain, Thelma et Louise, Les Associés, American Gangster, Mensonge d’Etat…). Alors de la rencontre des deux, j’attendais beaucoup. Malheureusement, j’ai surtout récolté une très grosse déception.

Le Royaume d’Angleterre croule sous les taxes imposés par le Prince Jean, qui règne en attendant que Richard Cœur de Lion revienne de croisade. Mais ce dernier s’attarde en France où il multiplie les pillages pour payer ses hommes. Parmi ces derniers, Robin Longstride qui va se faire remarquer pour son insolence. Pendant, ce temps, le Roi de France, sentant son ennemi affaiblit, complote pour préparer une invasion.

Ce Robin des Bois raconte en fait les aventures de Robin des Bois avant Robin des Bois. Un peu comme Casino Royale racontait James Bond avant James Bond. Mêmes les légendes connaissent des grands débuts, l’archer le plus célèbre d’Angleterre n’échappe pas à la règle. Ainsi l’histoire n’est pas tout à fait celle que l’on l’habitude d’entendre sur ce personnage mythique. On aurait pu prendre ça pour une volonté de nous le présenter sous un jour plus proche d’un Robin historique (que l’on a jamais vraiment identifié). Sauf que les livres d’histoire en prennent un coup avec ce film, même si évidemment, cela ne constitue pas un handicap en soi.

Le gros problème de ce Robin des Bois, c’est qu’il ne s’y passe pas grand chose. Et quand enfin, il y’a un peu d’action, cela est loin d’être transcendant. Franchement, la scène de bataille finale fait minable par rapport à ce que Ridley Scott est capable de faire, notamment si on compare à la prise de Jérusalem dans Kingdom of Heaven. Si je devais qualifier ce film, le terme de paresseux m’apparaît le plus approprié. Personne ne force son talent, tout est poussif et se contente du minimum. On sent bien que le film n’est pas tourné par un vulgaire tâcheron, mais jamais une once de génie ne transparaît. Bref, on s’ennuie.

robindesboisEt malheureusement, les acteurs se mettent au diapason, Russel Crowe en premier lieu. On pourra toujours accuser une direction d’acteurs défaillante de la part de Ridley Scott, mais allez, soyons un peu magnanime avec lui et ne lui mettons pas tout sur le dos. L’acteur australien nous livre une prestation sans relief, comme si ses regards virils suffisaient à nous faire grimper aux rideaux. Nous ne sommes pas des spectateurs faciles, Monsieur Crowe ! Le seul qui s’en sort un peu mieux que les autres est Mark Strong qui est en train de devenir le méchant fétiche d’Hollywood. Mais malheureusement, son personnage, comme tout le film, se résume à un gros cliché manichéen.

Le film faisant quand même 2h20, je ne vais en plus vous imposer une critique trop longue. Robin des Bois est donc une vraie (et terriblement longue) déception, malgré les espérances et les promesses qu’il portait. Dommage.

Fiche technique :
Production : Universal pictures, Imagine entertainment, Realtive media, Scott Free productions, Russell Crowe
Réalisation : Ridley Scott
Scénario : Brian Helgeland
Montage : Pietro Scalia
Photo : Jon Mathieson
Décors : Arthur Max
Distribution : Universal Pictures International France
Musique : Marc Streitenfeld
Effets spéciaux : Richard Stammers
Durée : 130 mn

Casting :
Russell Crowe : Robin Longstride
Cate Blanchett : Marianne Loxley
Mark Strong : Godefroy
Danny Huston : Richard Coeur de Lion
Oscar Isaak : Le prince Jean
William Hurt : William Marshal
Max Von Sydow : Sire Walter Loxley
Jonathan Zaccaï : Le Roi Philippe
Léa Seydoux : Aliénor d Aquitaine

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