N’IMPORTE QUOI

roselynebachelotDans mon billet de mardi, je vous avais déjà fait part de mon agacement face aux réactions ridiculement auto-satisfaites des journalistes et autres consultants à qui on demandait leur avis sur le fiasco des Bleus en Afrique du Sud. Mais lorsque j’ai écrit ces lignes, j’étais encore loin de me douter de l’ampleur que tout cela allait prendre, jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. C’est tout simplement un grand n’importe quoi, un n’importe quoi qui repousse les frontières du n’importe quoi. Bref un n’importe quoi qui a engendré un autre n’importe quoi…

Que Nicolas Sarkozy s’agite dans tous les sens, annule des réunions de préparation du G20 pour recevoir Thierry Henry, personne n’est dupe, c’est surtout pour détourner l’attention médiatique de la grogne sociale sur les retraites. Quant à la sortie de Roselyne Bachelot à l’Assemblée, qui semblait prête à ressortir la guillotine, on a touché là des sommets de… n’importe quoi… Oui, bon je sais, ça fait déjà de nombreuses fois que j’emploie cette expression dans ce billet, mais c’est vraiment celle qui résume le plus parfaitement ce que je pense de la réaction des uns et des autres.

Que les journalistes soient prêts à raconter tout et n’importe quoi pour faire vendre du papier, ce n’est pas nouveau non plus. J’aimerais bien en entendre certains rappeler que toute la merde autour d’Anelka est née de la une de l’Equipe rapportant des propos passablement déformés. Il faut relire à quel point l’article est bourré de certitudes, comme si le journaliste avait été lui-même dans le vestiaire à ce moment-là. On ne saura jamais ce qui s’est réellement passé dans cette équipe au quotidien, dans l’intimité. Mais je reste persuadé que dans tout ce qu’affirment les commentateurs avec une violence inouïe et aucune remise en question, il y’a une large part de fantasme.

Encore une fois, je ne vais pas user mon clavier à parler de tout ça. Ca serait faire trop d’honneur à tous ceux qui cherchent avant tout à se faire mousser. Le seul moyen d’améliorer l’image et l’ambiance en Equipe de France est de lui faire retrouver des résultats à hauteur de la qualité des joueurs qui la composent. Laurent Blanc est là pour ça, faisons lui confiance pour réussir. Quant au fonctionnement de la fédération, il était le même en 98… Les jours d’Escalettes à la tête de cette institution presque centenaire sont comptés. Après qu’il parte demain ou en décembre, cela ne changera pas la face du football français, juste un peu l’épaisseur du ridicule dans lequel il se complet depuis quelques jours.

Les réflexions de fond ne se font pas à chaud. Par contre, les candidatures spontanées pour un poste à la fédération, visiblement oui…

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