Je pense que quasiment tout le monde a désormais compris qu’il n’y avait pas d’armes de destruction massive en Irak, contrairement à ce qu’a affirmé, contre vents et marées, l’administration Bush. S’il y’en encore qui ont quelques doutes, ils peuvent aller voir Fair Game, qui nous plonge au cœur des processus de manipulation de l’opinion et surtout de la vérité, orchestrés depuis la Maison Blanche.
L’autre aspect développé dans Fair Game est les relations au sein du couple Valerie Plane – Joe Wilson, qui évidemment est bien chahuté par la tempête médiatique à laquelle il est exposé. Cet aspect là aussi est un peu mi-figue, mi-raisin. D’un côté, on retrouve le discours très hollywoodien sur l’importance des valeurs familiales à l’américaine. Aucune surprise de ce côté là, voire même un peu d’exaspération chez le spectateur. Mais d’un autre côté, la performance du duo Sean Penn – Naomi Watts est à l’origine d’une large part de l’intérêt que l’on peut porter à ce film. Deux acteurs au sommet de leur art et de leur maturité. Il est évidemment que sans eux, le film aurait sombré définitivement du côté obscur.
Paradoxalement, Fair Game n’est pas forcément à conseiller à ceux que le sujet passionne. Sûrement pas un grand film politique ou sentimental, mais un divertissement tout de même très intelligent et pas si mal foutu que ça.
Production : River Road Entertainment, Participant Media Imagenation Abu Dhabi, Zucker pictures, Weed Road pictures, Hypnotic
Réalisation : Doug Liman
Scénario : Jez Butterworth, John-Henry Butterworth, d’après Fair Game de Valerie Plame Wilson et The Politics of Truth de Joseph Wilson
Montage : Christopher Tellefsen
Photo : Doug Liman
Décors : Jess Gonchor
Distribution : UGC Distribution
Musique : John Powell
Costumes: Cindy Evans
Durée : 106 mn
Casting :
Naomi Watts : Valerie Plame Wilson
Sean Penn : Joseph Wilson
Sam Shepard : Sam Plame
Bruce McGill : Jim Pavitt
David Andrews : Lewis Libby