DE HEROS A ZERO

finalecoupedavis2010La France aura donc vécu un remake du cauchemar de 2002 en perdant une finale de Coupe Davis, alors qu’elle menait 2-1 après le double. Mais le scénario de cette après-midi ne ressemble en rien à la déconvenue de Bercy contre les Russes.

Michael Llodra aura passé un drôle de week-end. Samedi, il était un héros, après le point du double acquis au bout d’un match au scénario renversant. Un moment comme seul le tennis peut en proposer. Un vrai match de Coupe Davis où chacun des acteurs se bat avec acharnement sur chaque point, l’enjeu dépassant largement sa propre réussite personnelle. Cette « magie » propre à cette compétition a souvent profité à l’Equipe de France. Cette fois, elle a précipité sa défaite.

Aujourd’hui, Michael Llodra a connu ce que Paul-Henri Mathieu a vécu il y’a 8 ans. Cette impression d’avoir failli à son devoir et de ne pas avoir été à la hauteur du maillot que l’on porte. Mais dans une proportion sans commune mesure. Il n’y a pas eu de match, Michael Llordra s’est fait laminer par un joueur pourtant censé être inférieur. Certes, Viktro Troicki s’est porté à un niveau qu’il n’avait jamais encore atteint. Cependant, cela n’explique pas tout. Il suffit de regarder les statistiques au service pour voir que Michael Llodra a tout simplement livré une performance indigne d’une finale de Coupe Davis. Il a gravement failli et la belle victoire de la veille ne pourra effacer ce constat.

C’est d’autant plus difficile à supporter que la France possède un réservoir de joueurs de haut niveau comme il n’en a jamais connu auparavant. Si sa présence régulièrement en finale de Coupe Davis a souvent tenu du miracle, désormais, elle est nettement plus logique. Du coup, il serait tentant de jeter la pierre au capitaine, Guy Forget. Le choix de Michael Llodra pour le match décisif s’est révélé être une erreur fatale. Il a donc une lourde part de responsabilité dans la défaite.

Evidemment, il est facile de dire tout cela a posteriori. Espérons que l’histoire retiendra surtout la victoire largement méritée de la Serbie. Même s’il avait évolué à son meilleur niveau, rien ne prouve que Michael Llodra aurait pu battre un Viktor Troicki marchant sur l’eau. Ah par contre, si Jo-Wilfried Tsonga n’avait pas été blessé…

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