MEGAMIND : Quand les héros sont morts, les méchants s’ennuient

megamindafficheLa fin d’année est propice aux sorties de films qui plairons à nos chères petites têtes blondes. Elles sont en vacances, c’est donc le moment ou jamais de les pousser à emmener papa et maman au cinéma. Après Harry Potter, Narnia et Raiponce, voici Megamind. Une histoire de super héros, où la vedette, c’est le méchant. Un film qui surtout amusera beaucoup les cinéphiles par les multiples références parsemés ici ou là.

Depuis leur plus tendre enfance, Megamind, le méchant, et Metroman, le gentil, sont rivaux. Bien sûr, le bien l’emporte toujours… Jusqu’au jour où le héros que toute la cité adule se fait enfin tuer par son éternel ennemi. Megamind peut exulter et se rendre enfin maître de Metrocity… Sauf qu’il s’y ennuie très vite, sans personne pour l’arrêter. Il décide alors de créer un nouveau héros pour rejouer à nouveau le combat du bien contre le mal.

Megamind reprend peu ou prou le principe de base de Moi, Moche et Méchant. Un vilain, au final pas si vilain que ça, son assistant et une armée de petite créature, une affaire de rivalité, voici des ingrédients de base identiques aux deux films. Le film qui nous intéresse aujourd’hui est cependant un ton en dessous de son prédécesseur, en particulier au niveau de l’originalité. Il n’en reste pas moins un divertissement très plaisant.

Megamind s’amuse à parodier bien des classiques du fantastique et des films de super-héros. En premier lieu, la saga Superman dont les références sont omniprésentes. Mais on retrouvera aussi des éléments en provenance de l’univers Marvel (Megamind lui-même est la copie presque conforme du Cerveau, un des ennemis jurés des 4 Fantastiques), de Star Wars (en particulier au niveau de certains bruitages) et j’en passe. On y trouve aussi des clins d’œil à l’actualité et une bande-son rempli de standards du rock.

Il est vrai qu’au-delà de tout ça, Megamind est une histoire assez classique et surtout sans grande profondeur. Le film ne cherche guère à être plus qu’un sympathique divertissement familial. Mais en matière de films d’animation, il est vrai que la concurrence est désormais rude et que l’on devient particulièrement difficile. Du coup, si on rit et si on ne s’ennuie pas une seconde, on oubliera vite cette histoire au final sans grandes surprises.

megamindTechniquement, le film n’a rien non plus de révolutionnaire. La gestion de la 3D est très en deçà de Raiponce par exemple, les personnages manquant de profondeur visuel. Les décors sont par contre eux très soignés. Il manque peut-être aussi un caractère un peu plus cartoon. Il y a une vraie retenue visuelle. En fait, cela rejoint une impression générale donné par Megamind. Les auteurs n’ont pas été au bout de leur idée et n’ont pas exploité toutes les possibilités que leur imagination aurait pu leur offrir.

Pourtant, au niveau du casting vocal, Megamind s’est donné les moyens puisque les deux rivaux sont doublés par Will Ferrel et Brad Pitt, rien que ça, avec Ben Stiller au soutien. Cela assure évidemment une grande qualité « d’interprétation », mais ne gomme en rien les limites de ce film. Cela renforce même cette impression d’un film propre, efficace, plaisant, mais sans doute un peu trop formaté pour être génial, malgré un incontestable potentiel.

Megamind n’est donc pas le divertissement familial qui a bouleversé le monde à Noël. Il reste un spectacle plaisant qui ravira petits et grands, sans pour autant resté à jamais gravé dans leur mémoire.

Fiche technique :
Production : DreamWorks Animation
Distribution : Paramount Pictures France
Réalisation : Tom McGrath
Scénario : Alain Schoolcraft, Brent Simons
Montage : Michael Andrews
Décors : David James
Musique : Hans Zimmer, Lorne Balfe
Directeur artistique : Thimoty J. Lamb
Durée : 95 mn

Casting :
Will Ferrell : Megamind
Brad Pitt : Metro Man
Tina Fey : Roxanne Ritchi
Jonah Hill : Hal, Titan
Ben Stiller : Bernard

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