LA CHANCE DE MA VIE : Charme à tous les étages

lachancedemavieafficheLe cinéma français commence l’année comme il l’avait fini. Sur une très bonne comédie romantique ! Après l’Arnacoeur, un des meilleurs films de 2010, après Les Emotifs Anonymes, voici la Chance de ma Vie. C’est étonnant de voir notre 7ème art s’épanouir dans un domaine où Hollywood semblait régner en maître et sans partage. Mais on ne peut évidemment que s’en réjouir et espérer que cela continue.

Julien souffre d’un très sérieux problème. Il porte la poisse à toutes les femmes avec qui il commence une relation. Cela aboutit systématiquement à une rupture et très souvent un petit séjour à l’hôpital pour sa conquête. Alors, quand il rencontre Joanna, qui a tout de la femme de ses rêves, il craint fort que la malédiction ne frappe à nouveau. C’est malheureusement le cas, mais, cette fois-ci, elle s’accroche à lui malgré tout. Mais pour combien de temps ?

Au risque de me répéter, pour faire une bonne comédie romantique, il faut de l’humour et un couple qui fonctionne. Le reste, c’est la cerise sur le gâteau. Mais la Chance de ma Vie nous en propose plusieurs. Déjà l’idée de départ est très sympathique et on y adhère totalement. J’aurais presque pu dire originale, mais au fond, elle ne constitue qu’une énième version du complexe d’infériorité dont souffre le soupirant face à sa belle, situation hyper classique pour ce genre de production. Pour le coup, avec cette histoire de malédiction, Nicolas Cuche va au bout de cette idée pas forcément très neuve.

Autre petit détail qui donne un petit charme supplémentaire à la Chance de ma Vie est que l’on ne s’attend pas à la manière dont les choses vont forcément s’inverser sur la fin. Qui dit comédie romantique dit happy end et rebondissement final… Bon, si on pinaille, l’ultime rebondissement est certes totalement cousu de fil blanc, mais celui d’avant, celui qui change vraiment les choses est nettement plus surprenant et inattendu. Ce n’est pas le Sixième Sens ou Usual Suspect non plus, mais c’était à noter.

Mais venons en à l’essentiel. L’humour déjà ! Celui de la Chance de ma Vie nous vient quasiment essentiellement de François-Xavier Demaison et de son personnage dont la seule présence provoque les catastrophes. Ces dernières sont à la base d’un humour premier degré plutôt sympathique, mais ce qui est vraiment drôle dans ce film, c’est la manière dont Julien tente désespérément de les éviter ou d’en corriger les effets. Ceci ne faisant, au final, évidemment qu’empirer les choses. Le charme et le talent réels de cet acteur sont incontestables et prouve que l’on peut être drôle sans être forcément grimaçant ou hyper cabotin.

lachancedemavieEt si on s’attache autant au couple formé par les deux personnages, c’est aussi grâce au charme dévastateur de Virginie Efira. Elle avait déjà sauvé à elle toute seule L’Amour, c’est Mieux à Deux, de Dominique Farrugia, elle crève ici à nouveau l’écran. Certes, ce n’est pas l’actrice du siècle, mais elle dégage quelque chose de très fort et qui surtout colle tout à fait à ce genre de personnage. Elle n’est pas sexy et provocante, mais juste adorable, jolie et respire la sympathie et la joie de vivre. Bref, une fille qu’on a envie de serrer très fort dans ses bras pour ne plus la lâcher. Je ne sais pas si la carrière de Virginie Efira brillera de mille feux en dehors de ce registre, mais dans La Chance de ma Vie, elle est tout simplement parfaite.

La Chance de ma Vie possède évidemment les mêmes limites que toutes les autres comédies romantiques, avec un dénouement connu avant même d’entrer dans le cinéma. Il ne possède pas non plus cette flamme magique qu’avait allumé l’Arnacoeur. Mais dans le genre, le 7ème art nous propose bien plus souvent moins bien que mieux. Alors, il n’y a aucune raison de bouder son plaisir et de se refuser une heure et demi de romantisme et d’humour.

Fiche technique :
Production : Fidélité Films, TF1 Films production, Wild Bunch, Mars Films
Distribution : Mars distribution
Réalisation : Nicolas Cuche
Scénario : Laurent Turner, Luc Bossi
Photo : José Gerel
Décors : Bertrand Lherminier
Musique : Christophe La Pinta
Durée : 87 mn

Casting :
François-Xavier Demaison : Julien Monnier
Virginie Efira : Joanna Sorini
Armelle Deutsch : Sophie
Raphaël Personnaz : Martin Dupont
Thomas Ngijol : Vincent
Brigitte Roüan : Lydie, la mère
Elie Semoun : Philippe Markus
Francis Perrin : François

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