L’ETOILE DE PANDORE, TOME 1 (Peter F.Hamiton) : Une étoile qui brille très fort

letoiledepandore1Partir dans l’espace et découvrir d’autres mondes, voilà une idée qui fait rêver les hommes depuis longtemps. Elle a largement été source d’inspiration littéraire, depuis Cyrano de Bergerac jusqu’à aujourd’hui, où l’offre dans le domaine de la science-fiction est pléthorique. Il est donc désormais dur de se démarquer de la concurrence. Mais Peter F. Hamilton et son L’Etoile de Pandore y est parfaitement parvenu.

L’humanité a désormais colonisé plus de 600 planètes, qu’elle a rapidement peuplées, formant ainsi un Commonwealth galactique. Elle est également entrée en contact avec des peuples extra-terrestres, parfois étranges, mais jamais belliqueux. Un jour, un obscur astronome observe la disparition simultanée de deux étoiles. Un phénomène bien trop brutal et synchrone pour être d’origine naturelle. Les autorités sont alors tentés d’envoyer une mission d’observation. Mais quelle puissance technologique a pu réaliser une telle prouesse ? Et surtout, est-on assuré des bonnes intentions des auteurs de ce prodige ?

L’Etoile de Pandore présente un équilibre assez peu commun pour ce genre d’ouvrage. On y retrouve bien entendu le plaisir de la découverte de mondes et de peuples inconnus, où l’imagination de l’auteur peut vagabonder sans retenu et surtout sans limite. Voici quelque chose qui séduit tous les amateurs de science-fiction ou de fantasy. Mais ici, Peter F. Hamilton ne s’attarde pas sur ces aspects. Ils sont bien présents, mais ne forment que le décor de quelque chose de bien plus complexe, et je serais presque tenté de dire intéressant.

En effet, l’Etoile de Pandore, c’est avant tout une intrigue particulièrement riche, avec une multitude de personnages et de parcours croisés. Peter F. Hamilton prend le temps de nous les présenter, ce qui aide le lecteur à bien les situer par la suite. Mais il est quand même fortement déconseillé de d’interrompre pendant six mois la lecture de ce livre, vous risqueriez d’avoir un peu de mal à vous y replonger. Il faut dire que ce livre, déjà relativement épais, n’est que le premier tome d’une série de quatre. Il y a donc de la matière à brasser et cela demande un petit temps d’assimilation.

Mais l’effort vaut largement le coup d’être fourni car cette relative complexité ne nuit en rien à l’intérêt du roman, bien au contraire. C’est plutôt le contre-coup de sa grande richesse, qui nous fait voyager d’un coin à l’autre de l’univers, sans que le récit ne soit ralenti par de trop longues descriptions, auprès de personnages très différents. Encore une fois, c’est vraiment l’intrigue, les protagonistes, leurs relations qui intéressent en premier lieu Peter F. Hamilton. Cela n’enlève rien à la qualité et l’intérêt du décor.

Toutes ces qualités demandent évidemment une écriture claire et percutante. Ce n’est pas forcément de la grande littérature, mais un style mature et efficace, qui laisse une bonne part aux dialogues. Il s’agit là vraiment d’une œuvre adulte, pas d’un roman pour grands enfants en mal de vaisseaux spatiaux.

Je voudrais également saluer la grande qualité du prologue. Commencer par un court récit qui à première vue n’a pas de rapport avec l’intrigue principale est un procédé hyper classique. Celui-là se termine par un rebondissement qui vous permet de comprendre très vite que vous n’avez pas une œuvre de seconde zone entre les mains. Evidemment, ce ne sont que quelques pages à l’orée d’une saga qui s’étirera sur quatre tomes, mais cela vous met tout de suite dans l’ambiance et surtout vous donne une folle envie de lire la suite.

Et tant mieux, car cette envie ne diminue jamais au fil de pages. Et encore moins quand, comme moi, vous venez de terminer le premier tome et vous apprêtez à vous rendre dans la première librairie pour acquérir les trois suivants. 

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