2012, C’EST PARTI !

electionpresidentielles2012Particulièrement occupé par ma propre actualité politique (oui, bon, un simple Conseil Municipal où je n’ai pas dit grand chose… on a l’actualité qu’on peut) et accessoirement par la fin de mon célibat, je n’ai pas pu écrire de billet sur ce blog depuis les élections cantonales. Cela ne nous ramène pas très loin en arrière, mais il semblerait que la vie politique française a depuis totalement changé d’époque. En effet, elle est désormais entièrement tournée vers 2012 et l’élection présidentielle.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette campagne présidentielle part sur les chapeaux de roue… Enfin, au moins en ce qui concerne le bal des ambitions individuelles. Pour les débats de fond, pour l’instant on repassera. Objectivement, c’est encore un peu tôt pour cela, mais cette déferlante de politique politicienne constitue un spectacle assez consternant, auxquels tous les acteurs s’adonne avec allégresse.

A tout seigneur, tout honneur, commençons par notre Président de la République qui, c’est lui-même qui nous le dit, la sent bien. Il ne parle pas ici de Carla Bruni, mais bien de la future élection présidentielle. L’optimisme fait partie des qualités qu’un leader se doit de posséder. C’est bien la dernière qu’on peut sans conteste lui reconnaître car on ne voit pas sur quoi peut bien se baser cette intime conviction. Il vient encore de battre un nouveau record d’impopularité dans l’opinion et ce n’est pas les sorties xénophobes de son nouveau Ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, qui va inverser la tendance. A moins qu’un miracle vienne faire baisser fortement le chômage sur les 12 prochains mois, ce qui contredirait toutes les prévisions, on ne voit pas ce qui pourrait amoindrir le mécontentement général vis-à-vis de son bilan.

D’ailleurs, son propre camp sent bien que le mur n’est plus très loin et beaucoup de rats tentent désespérément de quitter le navire pour attendre 2017 au sec. Le couple François Fillon – Jean-François Coppé nous livre un numéro remarquable de « je t’aime moi, non plus », comme si l’enjeu principal était déjà de savoir qui sera le candidat de la droite dans 6 ans.

Cette déliquescence de la majorité dite présidentielle, fait ressortir un vieux mythe de la politique française, le centrisme ! Le seul problème, c’est qu’une telle chose n’existe pas. Surtout quand tous les leader centristes insistent sur l’alliance de 40 ans entre le centre et la droite… Sauf qu’une si longue alliance, accompagnée d’un discours anti-gauche parfois haineux, prouve simplement qu’ils sont de droite tout court. Simplement, Hérvé Morin, Jean-Louis Borloo ou même Dominique De Villepin rêvent de nous refaire un coup à la Bayrou en 2007. Sauf que l’expérience de ce dernier nous montre que ce genre de candidature ne repose sur aucune base qu’elle soit idéologique et encore moins militante. Il savent surtout qu’ils n’ont plus rien à gagner à être associé de trop près à Sarkozy dans l’opinion et que leur avenir politique ne s’en portera que mieux s’ils passent au plus vite pour un opposant. Quand on pense que Jean-Louis Borloo rêvait il y a quelques mois de devenir son premier ministre, on se dit que la loyauté est une valeur assez peu répandue dans le monde politique.

J’ai déjà écrit sur ce blog un article sur les futures primaires d’Europe Ecologie. Les commentaires autour de l’organisation de ces dernières et de la candidature de Nicolas Hulot démontrent une nouvelle fois que ce parti est de loin le plus politicien de toute la scène politique française. Ils auront désormais bien du mal à expliquer que leurs primaires sont radicalement différentes de celles organisées par le Parti Socialiste.

Dans cette période de grand n’importe quoi, c’est ce dernier qui s’en sort encore le mieux. La présentation de son projet (qui n’est pas son programme, contrairement à ce qu’on lit partout) s’est passé sans heurts et le contenu est plutôt bien reçu dans l’opinion. On peut d’ailleurs s’amuser sur les commentaires déçus des journalistes, qui attendent avec impatience que les candidats à la primaire se déchirent. Il n’en est pour l’instant rien, ce qui a obligé la droite à se couvrir de ridicule en menant un contre-feu médiatique sur une éventuelle illégalité des primaires socialistes. C’est quand même moche d’être à ce point à court d’idées…

Dans ce grand brouhaha, un seul homme continue à rester silencieux. Il s’appelle Dominique Strauss-Khan. Mais pourra-t-il encore rester longtemps en dehors d’une bataille qui est définitivement engagée s’il veut l’emporter au bout ?

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