X-MEN : LE COMMENCEMENT : Et le mutant fut !

xmenlecommencementaffichePour introduire cette critique, j’ai d’abord pensé parler des films de super-héros en général, surtout que l’actualité est riche en ce moment à ce niveau-là. Mais comme je fais systématiquement ça pour tous les films de super-héros, je me suis dit que vous, merveilleux lecteurs, méritiez mieux que ça. Alors j’ai envisagé de parler des « prequels », nouvelle mode cinématographique pour scénaristes en mal d’inspiration. Cependant, une telle introduction manquerait elle-aussi sérieusement d’originalité. Du coup, que faire ? J’ai donc décidé finalement d’innover radicalement, en abattant les barrières, en mixant les deux et en vous disant simplement que X-Men : le Commencement est un prequel de super-héros…

Le jeune Charles Xavier sait depuis son plus jeune âge qu’il est différent des autres et doté de pouvoirs télépathiques puissants. Il a vite compris aussi qu’il n’était la seul sur Terre. Pour l’instant, Erik Lehnsherr l’ignore et parcourt le monde pour venger ses parents, morts dans les camps de concentration nazis, grâce à sa maîtrise du magnétisme. Mais le destin des deux hommes vont finir par se croiser, ainsi que celui de nombreux autres « mutants », alors que le monde est au bord d’une guerre nucléaire entre les USA et l’URSS.

Je l’avais dit en conclusion de ma critique sur le très décevant Thor, X-Men : le Commencement était très attendu et les premiers échos très favorables. Ils l’étaient à raison, tant ce film est une réussite. La présence derrière la caméra de Matthew Vaughn, le réalisateur du génialissime Kick-Ass, y est pour beaucoup, même si, on l’a vu avec le Dieu Nordique et son marteau, un grand nom du cinéma n’est pas toujours synonyme de réussite.

Que ceux qui n’ont vu aucun des films de la trilogie initiale se rassurent, ils n’en souffriront pas. Les évènements se situant plusieurs décennies avant, il n’y a évidemment pas d’éléments que l’on est censé connaître avant que ne débute l’intrigue. Après, il est certain qu’une large partie du plaisir que l’on peut éprouver en regardant X-Men : le Commencement réside dans le découverte du passé de personnages familiers. Mais le scénario est assez solide en lui-même pour entrer dans totalement dans cette histoire, qui réécrit l’Histoire, la vraie, la Crise de Cuba en particulier, de manière assez jouissive. Il y a dans ce film une certaine nostalgie des films d’espionnage du temps de la guerre froide. Bref, les jeunes X-Men sont comme des James Bond et le Club des Damnés ressemble fort au SPECTRE. Aux super-pouvoirs près…

Alors évidemment, reste le débat pour l’initié que je suis… Mais si des piles de comics ne s’empilent pas dans votre appartement comme dans le mien, vous serez totalement indifférent au fait que faire de Mystique la sœur adoptive du Professeur Xavier, c’est que…comme dire… Bah tout simplement Mystique n’est pas la sœur adoptive du Professeur Xavier !!! Bon ok, je sens qu’il y a des lecteurs qui décrochent, alors passons… Plus largement, X-Men : le Commencement recèle quand même pas mal de clins d’oeil à l’univers Marvel en général, mais de manière assez discrète pour que les non-initiés n’y voient que du feu. On notera simplement la très courte, mais géniale apparition de Hugh Jackman qui ravira les fans.

xmenlecommencementX-Men : le Commencement, sans être du même niveau que les deux premiers Spider-man de Sam Raimi, constitue sans aucun doute une des meilleures productions Marvel. Les films de super-héros reposant forcément beaucoup sur leurs personnages, leur donner de l’intérêt et de l’épaisseur est fondamental. Matthew Vaughn y parvient à la perfection, ce qui permet d’apprécier encore plus pleinement les scènes d’actions spectaculaires et les effets-spéciaux remarquables. Du grand spectacle donc, mais pas que.

Le casting est aussi un élément déterminant de la réussite de X-Men : le Commencement. Si Kevin Bacon est parfait en grand méchant, mais on pouvait s’y attendre venant d’un tel acteur, la vraie surprise vient du duo formé par James McAvoy et Michael Fassbender. On avait découvert le premier dans l’excellent Wanted. Le second avait impressionné le monde entier par sa performance physique dans Hunger, pour lequel il avait du perdre énormément de poids. Ils arrivent tous deux à donner une grande crédibilité à leur personnage, ce qui n’est jamais facile dans un film de super-héros. Michael Fassbender parvient notamment à parfaitement retranscrire l’ambiguïté de celui qui deviendra Magneto, interprété de manière beaucoup plus manichéenne par Ian McKellen dans la trilogie initiale.

X-Men : le Commencement nous réconcilie donc avec les films de super-héros. Les sorties prochaines, notamment celle de Captain America sera-t-elle réjouissante ?

Fiche technique :
Production : 20th Century Fox, Marvel Enterprises, Bad Hat Harry productions
Distribution : 20th Century Fox France
Réalisation : Matthew Vaughn
Scénario : Sheldon Turner, Bryan Singer, Zack Stentz, Jane Goldman, Matthew Vaughn
Montage : Eddie Hamilton
Photo : John Mathieson
Son : Simon Hayes
Musique : Henry Jackman
Effets spéciaux : Cinesite (Europe) Ltd.
Maquillage : Nana Fischer
Directeur artistique : Tom Frohling
Durée : 132 mn

Casting :
James McAvoy : Charles Xavier, Professeur X
Michael Fassbender : Erik Lehnsherr, Magneto
Kevin Bacon : Sebastian Shaw
Jennifer Lawrence : Raven Darkholme, Mystique
Rose Byrne : Moira MacTaggert
Nicholas Hoult : Hank McCoy, Le Fauve
Oliver Platt : L’homme en costume noir
Alex Gonzalez : Janos Quested, Riptide
Jason Flemyng : Azazel

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