VIVEMENT LE PROCHAIN TOUR !

tour2011La victoire de Cadel Evans au bout d’un Tour parmi les plus beaux des trente dernières années ne souffre d’aucune contestation. Et c’est peut-être là le seul regret que pourra laisser cette édition. L’Australien a su gérer la course avec une maîtrise totale. Les deux seuls qui ont vraiment essayé de le mettre en danger jusqu’au bout, Thomas Voeckler et Alberto Contador, n’avaient pas les moyens objectifs de le battre. On peut refaire l’histoire mille fois, aucun des deux n’auraient pu changer leur destin.

Par contre, les frères Schleck peuvent nourrir bien des regrets. Ils auront beau clamer leur satisfaction de se trouver tous les deux sur le podium, on sait bien qu’ils n’étaient pas venu pour cela. Avaient-ils les moyens de battre Evans en haute montagne ? Rien n’est moins sûr, mais on ne peut s’empêcher de penser qu’ils n’ont pas tout tenté pour le faire. Leurs attaques ont été timides et ils ne sont jamais vraiment servis de l’avantage d’être deux. Restera tout de même la magnifique victoire d’Andy au sommet du Galibier, pleine d’audace et de panache. Mais s’ils avaient fait preuve de ces qualités à chacun des étapes, ils auraient peut-être ramené le Maillot Jaune à Paris.

Peut-on vraiment parler de regrets concernant Thomas Voeckler ? Bien sûr, il a commis une grosse erreur dans l’étape de l’Alpe d’Huez, qui l’a privé du podium. Mais cette erreur est venue d’une volonté de jouer sa chance à fond pour la victoire finale. Et ça, il ne doit pas une seule seconde le regretter. Il a été au-delà de tout ce dont on l’imaginait capable et redonner une image positive du sport cyclisme que l’on pensait inaccessible depuis un peu plus de dix ans.

Enfin, le Tour 2011 aura enfin confirmé le grand talent de Pierre Rolland. Arrivé très jeune sur le circuit professionnel, avec de bons résultats immédiats, il était rentré dans le rang depuis trois saisons. Aujourd’hui, il retrouve son rang de plus grand espoir du cyclisme tricolore et on peut sérieusement s’interroger sur son classement final s’il n’avait joué avec autant d’abnégation son rôle d’équipier. Confirmation attendue l’année prochaine.

Si le Tour 2012 offre un même spectacle que l’édition qui s’est achevée aujourd’hui, il se pourrait bien que le cyclisme retrouve enfin ses lettres de noblesse.

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