LA PLANETE DES SINGES : LES ORIGINES : Singes opprimés du monde entier, unissez-vous !

laplanetedessingeslesoriginesafficheEn 1963, Pierre Boulle, un auteur bien de chez nous, publiait la Planète des Singes, un roman qui allait connaître un incroyable destin…cinématographique. Adapté, très librement, en 1968, il peut être considéré, avec Tarzan et Dracula, comme une des premières franchises de l’histoire d’Hollywood, avec pas moins de 4 suites. Le premier volet a eu droit à un remake, plutôt raté, en 2001 par Tim Burton. Voici, désormais la Planète des Singes : les Origines. Peut-être le meilleur de tous ces films.

Will Rodman poursuit depuis 5 ans des recherches sur un remède à la maladie d’Alzheimer, motivé par la maladie de son propre père. Il teste sur des chimpanzés une molécule prometteuse, qui semble booster leur intelligence. Mais le jour où il doit présenter à son Conseil d’Administration son singe le plus spectaculaire, ce dernier se rebelle contre le personnel du labo et entraîne l’ordre d’abattre tous ses congénères. Mais Will recueillera un bébé, nommé César, dont l’intelligence se révèle très vite prodigieuse.

La mode est aux prequels, c’est à dire aux suites qui se situent chronologiquement avant l’œuvre originale. Après les X-Men et avant Alien, voici donc la Planète des Singes. Il est vrai qu’il est légitime de s’interroger sur comment la Terre a pu finir par être dominé par nos plus proches cousins. C’était l’objet au début des années 70 des Evadés de la Planètes des Singes, de la Conquête de la Planète des Singes et de la Bataille de la Planète des Singes, trois beaux navets, pas vraiment convaincants. La Planète des Singes : les Origines est lui nettement plus réussi.

Bon, évidemment, on notera quelques approximations biologiques. Si les chimpanzés ne parlent pas, ce n’est pas parce qu’ils n’en sont pas intellectuellement capables (ils peuvent maîtriser la langue des signes), mais parce que leurs cordes vocales ne leur permettent pas (contrairement à celles de perroquets). Mais je pense que tous ceux dont les études en biologie n’ont pas été trop poussées pourront faire abstraction et jouir du spectacle et d’un scénario par ailleurs assez intelligent.

L’intrigue de la Planète des Singes : les Origines est parfois un peu simpliste. Singes opprimés du monde entier, unissez-vous ! Beaucoup de bons sentiments donc, qui frise parfois l’ode au communisme, mais le tout reste tout de même très bien construit. La catastrophe qui s’annonce prend corps étape par étape, formant un inexorable engrenage qui se met peu à peu en place sans que les personnages, humains, ne s’en aperçoivent. Le tout va évidemment très mal se terminer pour notre espèce. On est donc face à une histoire portant une réflexion plutôt maladroite, mais qui arrive tout de même à maintenir le suspense et l’intérêt du spectateur de bout en bout.

laplanetedessingesLes scènes d’action sont elles très spectaculaires, portés par des effets spéciaux de toute beauté. Quel contraste avec les costumes un peu ridicules du film de 1968 ! Je n’irai pas jusqu’à dire que l’on n’a jamais l’impression d’être face à des images de synthèse, mais le travail réalisé est vraiment impressionnant. La bataille finale, entre les singes et la police et l’armée sur le Golden Gate Bridge à Los Angeles reste un beau moment de cinéma.

Le casting est par contre solide mais sans génie. Enfin pour ce qui est des humains. James Franco a le vent en poupe à Hollywood, mais force est est de constater que son charisme reste limité. A ses côtés, Freida Pinto est fort jolie, mais son rôle ne sert pas à grand chose au fond. Par contre, Andy Serkis, confirme, après Gollum dans le Seigneur des Anneaux, qu’il est l’acteur à engager pour donner vie à une créature en image de synthèse.

Au final, La Planète des Singes : les Origines est un des plus films les plus spectaculaires de cet été, avec un scénario intelligent, malgré une réflexion un peu simpliste.

Fiche technique :
Production : Chernin Entertainment, 20th Century Fox Film
Distribution : 20th Century Fox France
Réalisation : Rupert Wyatt
Scénario : Rick Jaffa, Amanda Silver, d’après le roman de Pierre Boulle
Montage : Conrad Buff, Mark Goldblatt
Photo : Andrew Lesnie
Décors : Claude Paré
Musique : Patrick Doyle
Durée : 105 min

Casting :
James Franco : Will Rodman
Freida Pinto : Caroline Aranha
Andy Serkis : César
John Lithgow : Charles Rodman
Brian Cox : John Landon
Tom Felton : Dodge Landon
David Oyelowo : Steven Jacobs
Jamie Harris : Rodney
Madison Bell : Alice Hunisker

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