OLE BLEUS !

eurobasketAucune des deux équipes de France battues par l’Espagne ce week-end ne peut vraiment nourrir de regrets. Avec des si, on peut refaire l’histoire à l’infini, mais on a beau la retourner dans tous les sens, on ne voit guère comment elle aurait pu s’écrire autrement cette fois-ci. Certes, on aurait quand même aimé éviter une telle humiliation en tennis, mais la victoire était de toute façon inaccessible. Nos basketteurs n’ont par contre par à rougir et on attend impatiemment de les revoir en 2012, aux Jeux Olympiques de Londres. Les deux pourront tout de même regretter que dans une situation normale, c’est à dire sans cette Espagne à un niveau aussi stratosphérique, elles auraient pu triompher et étoffer leur palmarès.

Ce week-end a illustré jusqu’à la caricature l’incroyable réussite du sport espagnol depuis 10 ans. On ne reviendra pas ici sur les suspicions que cela soulève, même si elles sont légitimes. Mais dans tous les cas, tout ne pourrait pas s’expliquer par un dopage généralisé. Le sport ibérique a vécu une mutation semblable à celle du sport français à l’orée des années 90, mais, il est vrai, avec un réussite extraordinairement plus insolente. Chez nous, c’est d’ailleurs de l’autre côté des Pyrénées que notre culture sportive a définitivement changé, en 1992 à Barcelone. On a certes conservé notre amour des perdants magnifiques, mais on exige désormais le plus souvent la victoire.

On pourrait donc considérer que ce sont nos rugbymen qui ont fait le plus honneur à nos couleurs ce week-end. Mais bon, parfois la manière compte presque autant que le résultat brut. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le XV de France est loin d’avoir rassuré ses supporters avec cette victoire désespérément poussive contre le Canada.

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