
Carl Weaver voit son monde s’écrouler le jour où sa femme, qu’il a rencontré au lycée, lui annonce qu’elle veut divorcer, après l’avoir trompé avec un collègue. Fataliste face à cette nouvelle, il se laisse aller à la déprime. Jusqu’au jour où le jeune et beau Jacob Palmer, serial-tombeur irrésistible, décide de le prendre sous son aile pou lui faire retrouver sa virilité et son potentiel de séduction.
Crazy, Stupid, Love possède bien des qualités. De vraies trouvailles, quelques scènes savoureuses provoquant de vrais éclats de rire et des personnages particulièrement réussis et attachants. Malheureusement, tout cela est dilué dans près de deux heures de film, un format bien trop long pour une histoire dont on sait pertinemment comment elle va finir. Du coup, par manque d’intensité, on a bien du mal à entrer dans cette histoire. Beaucoup plus condensé, ce film aurait été beaucoup plus réussi, à défaut d’être génial.
Crazy, Stupid, Love nous présente trois histoires d’amour en parallèle. Les deux histoires adultes fonctionnent plutôt bien et on apprécie vraiment la compagnie des personnages. La troisième est plus bancale. Pour une fois, l’adolescence n’est pas trop caricaturée, mais on n’y croit pas vraiment et on a plutôt envie de baffer le jeune garçon pour lui demander d’arrêter d’être aussi lourd avec la fille qu’il convoite.
Mais le plus gênant, c’est peut-être de voir que ces trois histoires plutôt différentes arrivent à peu près à la même conclusion, nous expliquant que l’amour au final, c’est quand même formidable et finit toujours par plus ou moins triompher. N’importe quel être humain sait pertinemment que cela n’est pas vrai. Certes, le cinéma, et en particulier les comédies romantiques, sont là pour nous faire rêver, mais trois fois d’un coup, c’est un peu trop et rend du coup le propos définitivement inintéressant. Pourtant ce qui précède est encore une fois relativement bien traité (au moins sur le fond). Dommage de ne pas avoir pris un peu plus de risque avec un dénouement moins conventionnel et attendu.

Au final, Crazy, Stupid, Love est un film plutôt raté, incapable d’exploiter ses qualités et ses bonnes trouvailles, en les noyant dans des longueurs qui aboutissent à un dénouement totalement attendu.
Fiche technique :
Production : Carousel productions
Distribution : Warner Bros Entertainment France
Réalisation : Glenn Ficarra, John Requa
Scénario : Dan Fogelman
Montage : Lee Haxall
Photo : Andrew Dunn
Décors : William Arnold
Musique : Cristophe Beck, Nick Urata
Effets spéciaux : Gravity
Costumes : Dayna Pink
Durée : 118 mn
Casting :
Steve Carell : Cal
Ryan Gosling : Jacob
Julianne Moore : Emily
Emma Stone : Hannah
Analeigh Tipton : Jessica
Marisa Tomei : Kate
Kevin Bacon : David Lindhagen