L’ETOILE DE PANDORE, TOME 3 : JUDAS DECHAINE (Pter F.Hamilton) : Le calme avant la tempête

letoiledepandore3Dans une tétralogie située dans un monde imaginaire, le troisième tome permet généralement au lecteur de s’y attarder quelque peu. En effet, on sait bien que le dernier tome sera essentiellement consacré à l’action qui mène au dénouement et laissera peu de temps pour apprécier le décor dans laquelle elle se déroule. L’Etoile de Pandore, tome 3 : Judas déchaîné se situe exactement dans cette logique. Le récit perd un peu de son rythme, mais pour prendre le temps de mettre en place les éléments qui préparent l’apothéose finale qui s’annonce.

Le Commonwealth est sous le choc après la perte de 23 planètes suite à l’attaque des Primiens. La marine lance alors un plan pour se doter d’une flotte prête à contre-attaquer. Mais dans les coulisses, les intrigues se multiplient alors que planent de plus en plus la menace du mystérieux Arpenteur, dont de plus en plus de gens sont convaincus de l’existence.

L’Etoile de Pandore est une des meilleures séries de science-fiction que je connaisse. On m’a d’ailleurs assuré récemment que le final serait à la hauteur de mes espérances. En attendant, ce troisième tome, Judas Déchaîné, est peut-être moins enthousiasmant, mais semble constituer une pièce essentiel du récit. Après avoir ouvert beaucoup de récits parallèles, il était temps pour Peter F. Hamilton de les relier entre elles pour que se dessinent le tableau qui va nous conduire au dénouement.

L’Etoile de Pandore, tome 3 : Judas Déchaîné est donc quelque peu frustrant. On aimerait arriver plus vite au fin mot de toute cette, ou plutôt ces histoires. Or, l’intrigue n’avance sûrement pas aussi rapidement qu’on le souhaiterait. Mais cela ne retire en rien nos désir de tourner les pages, bien au contraire. Peter F. Hamilton joue donc avec notre impatience pour construire son récit, tout en gardant notre intérêt intact.

Cependant, jamais le récit ne se dilue, ne perd de sa cohérence ou ne s’affaiblit comme dans certaines séries où la qualité décroît au fil des chapitres. On sent bien que Peter F. Hamilton sait où il veut nous emmener et qu’il est loin d’avoir épuisé son stock de bonnes idées. Il y a derrière tout ça une vraie maîtrise, pas de la dilution, faute de contenu. Au contraire, L’Etoile de Pandore, tome 3 : Judas Déchaîné est très dense. Simplement, l’action laisse plus la place aux relations entre les personnages. Mais c’est, à n’en doutons pas, pour mieux ré-accélérer ensuite.

La multiplicité des intrigues parallèles et des personnages ne diminuent donc en rien par rapport aux deux tomes précédents. A force, on connaît assez les différents protagonistes pour que cela ne pose plus de problèmes. Mais heureusement le roman s’ouvre une nouvelle fois sur une liste qui permet de suite qui est qui en cas de doute au fil de la lecture. Une très bonne idée pour qui a une mémoire ne serait-ce que normal.

Le style de Peter F. Hamilton continue d’être très vivant, à défaut d’être génial. En tout cas, il sait parfaitement accrocher son lecteur et le maintenir dans une impatience de tous les instants. Encore une fois, son récit est extrêmement dense, alors heureusement que sa plume ne rajoute pas une couche de lourdeur. En privilégiant les dialogues par rapport aux descriptions, il maintient un souffle constant qui nous fait dévorer les pages comme un Big Mac après un jeûne de trois jours.

L’Etoile de Pandore, tome 3 : Judad Déchaine constitue donc une sorte de calme avant la tempête. Une tempête que l’on est impatient de traverser.

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