GRANDEUR ET DECADENCE

nadaldjokovicLe tennis masculin connaît la période la plus faste de son histoire, alors que le tennis féminin atteint des sommets désintérêt sportif et médiatique. Quel contraste ce week-end. Alors que Nadal et Djokovic nous offrait un combat titanesque qui marquera pour longtemps les mémoires, Azarenka triomphait de Sharapova en deux sets secs, 1h22, en finissant sur un 6-0. Ce ne serait pas si grave s’il ne s’agissait pas de la 19ème finale d’un tournoi du Grand Chelem en deux sets sur… les 21 dernières.

Les années 90 avaient été synonymes de grands progrès du tennis féminin. Finis les 6-0 ; 6-0 en finale comme Steffi Graff face à Zvereva en 1988, à Roland-Garros. Puis quelques chose s’est brisé au milieu des années 2000, quand les stars du moment se sont lancées dans un concours de blessures. Et jamais, une relève digne de ce nom n’a pu s’imposer. Du coup, on oublie aussi vite qu’elles sont apparues celles qui rajoutent leur nom aux palmarès des quatre tournois majeurs.

Du côté des hommes, on n’a pas vraiment ce genre de soucis. Le trio Nadal-Federer-Djokovic joue un tennis comme on en a rarement vu. Chaque tournoi nous offre son lot de match à couper le souffle, à un niveau que l’on imaginait pas possible aussi fréquemment sur une si longue période. Et ce pauvre Andy Murray risque de devenir à jamais le joueur le plus talentueux n’ayant jamais remporté de Grand Chelem. Pourtant, de talent, il n’en manque pas et à toute autre époque, il aurait déjà occupé le rang de numéro 1 mondial.

Espérons que très vite le niveau du tennis féminin se rapproche à nouveau de celui des garçons. Mais la barre est placée plus haut que jamais.

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