
Matt Weston travaille pour la CIA mais n’a pas vraiment la carrière qu’il espérait. Il est basé au Cap, en Afrique du Sud, et chargé de garder une planque qui ne sert quasiment jamais. Ce n’est pas vraiment le poste qui lui permettra de se faire remarquer et d’obtenir sa mutation à Paris. Un jour, Tobin Frost, un ancien espion, considéré comme un traître, que l’agence recherchait depuis des années, est emmené dans la planque, sous bonne garde, après qu’il se soit rendu et avant son rapatriement pour les Etats-Unis. Mais très rapidement, la cachette est prise d’assaut et Matt Weston doit fuir avec le prisonnier dont il a désormais la charge.
Le scénario de Sécurité Rapprochée constitue à la fois la plus grande force et le plus grande faiblesse de ce film. En effet, ce dernier possède tout d’abord la qualité indéniable d’être particulièrement rythmé. C’est solide, percutant, bref on ne s’ennuie pas une seconde et on se laisse facilement prendre par l’intrigue. Le tout est vraiment tourné vers l’action et les à-côtés, comme les interrogations philosophiques sur la condition d’espion, restent assez limités pour ne pas alourdir le tout. Nous sommes donc là devant une œuvre terriblement efficace, qui atteint parfaitement son but, du moment que l’on n’attend pas trop de lui.
D’un autre côté, Sécurité Rapprochée est aussi un scénario extrêmement classique. L’histoire a comme des airs de déjà-vu. Le principe du face à face entre un agent inexpérimenté et un vieux baroudeur et celui de l’agent qui ne peut plus faire confiance, ni recevoir l’appui de ses collègues et de ses supérieurs, n’a rien de révolutionnaire, bien au contraire. De plus, ce qui sert de rebondissement final est quand même extrêmement prévisible. Cependant, comme déjà dit, on se laisse vraiment prendre par le rythme de l’action et on ne prend guère le temps de se focaliser sur ces légers défauts.

Le casting est à l’image du film, c’est à dire avant tout efficace, mais de manière quelque peu idéal. En effet, Denzel Washington ne tient pas là le rôle de sa vie, mais s’en acquitte avec un grand professionnalisme, suffisant pour donner à son personnage un minimum de crédibilité. Par contre, Ryan Reynolds est définitivement un acteur relativement inexpressif et la plus-value qu’il apporte à Sécurité Rapprochée est somme toute limitée.
Sécurité Rapprochée est donc un film efficace à défaut d’être génial et vraiment innovant. Mais son rythme lui permet de faire oublier ses faiblesses et de faire totalement entrer le spectateur dans l’histoire.
Fiche technique :
Production : Intrepid pictures, Moonlighting films, Relativity Media, Stuber productions
Distribution : Universal Pictures International France
Réalisation : Daniel Espinosa
Scénario : David Guggenheim
Montage : Richard Pearson
Photo : Oliver Wood
Décors : Brigitte Broch
Musique : Ramin Djawadi
Costumes : Susan Matheson
Durée : 116 mn
Casting :
Denzel Washington : Tobin Frost
Ryan Reynolds : Matt Weston
Vera Farmiga : Catherine Linklater
Brendan Gleeson : David Barlow
Sam Shepard : Harlan Whitford
Ruben Blades : Carlos Villar
Nora Arnezeder : Ana Moreau