GLASVEGAS (Glasvegas) : Originalité monotone

glasvegasglasvegasAvoir de l’ambition c’est bien et ça ne demande qu’un peu de volonté. Avoir les moyens de ses ambitions, c’est déjà plus difficile. On dit souvent qu’il a eu le mérite d’essayer, mais c’est généralement une manière polie de dire qu’il s’est planté. Glasvegas, dans leur album du même nom, nous propose une musique originale, un son qui se veut différent et d’une certaine envergure. Le résultat reste cependant mitigé.

Glasvegas est un groupe de rock originaire de Glasgow. Leur premier album, Glasvegas, est sorti en 2008, a connu un succès immédiat en Grande-Bretagne et en Suède… Il ne faut jamais chercher à comprendre la géographie des succès musicaux. C’est d’ailleurs uniquement au pays d’Ikea que leur second album, Euphoria Heartbreak, sorti en 2011, atteindra la première place des ventes. On peut aussi noter que c’est encore de ce même pays que vient leur nouveau batteur… Cependant, au temps de la sortie de Glasvegas, le groupe était composé de James Allan au chant, de Rab Allan à la guitare (le cousin du premier), de Paul Donoghue à la basse et Ryan Ross à la batterie.

La musique de Glasvegas se caractérise avant tout par un aspect assez symphonique. Et ceci ne tient pas qu’à l’utilisation ponctuelle du piano. En fait, on se situe un peu entre le S&M de Metallica et Muse dans ces plus grands moments… mais en beaucoup moins bien, soyons clairs. Ce n’est pas mauvais pour autant, ça a le mérite d’être relativement original, ou du moins de sonner différemment de la plupart des groupes de rock british que l’on entend à la radio. On peut vraiment leur reconnaître ce mérite qui donne tout son intérêt à cet album éponyme.

Cependant, Glasvegas souffre d’un gros défaut. Beaucoup de morceaux se ressemblent. En plus, les plages sont mixées. Du coup, on a parfois changé de titre s’en que l’on ne s’en aperçoive vraiment. L’album est assez court, du coup, on a un peu l’impression d’avoir entendu une seule et même chanson, avec tout de même quelques variations. C’est vraiment là la vraie limite de cet album qui du coup a un peu de mal à nous enthousiasmer. On écoute curieux au début, puis l’attention faiblit et on a du bien du mal à rester concentré. On peut toujours dire que cela constitue une bonne musique de fond, mais je doute que ça soit là l’ambition de départ de Glasvegas.

Du coup, difficile de ressortir un morceau plutôt qu’un autre de cet album. Je mettrai quand même en avant Polmont on My Mind, un titre au rythme plus lent, mais qui du coup permet de mieux apprécier le caractère symphonique de l’instrumentation. James Allan n’a pas non plus la voix du siècle, c’est du surtout les mélodies et leur interprétation qui font la différence. Lonesome Swan se démarque aussi, très légèrement, avec un style rock plus classique, même si on reconnaît toujours le son de Glasvegas. Ce morceau nous fait surtout regretter le manque de variation de leur musique. Car maîtrise artistique et technique est incontestable.

Glasvegas pourra plaire aux amateurs de rock aux sonorités quelque peu différentes. Dommage que le plaisir de la découverte soit quelque peu gâché par une certaine monotonie.

Pour finir, découvrons plus en détail les morceaux que l’on trouve sur Glasvegas.

1.: Flowers and Football Tops
Un très long premier morceau qui nous met tout de suite dans le bain d’un rock très symphonique.

2.: Geraldine
Un rock élégant et mélodique.

3.: It’s My Own Cheating Heart That Makes Me Cry
Un chant très symphonique sur une instrumentation épurée dans un premier temps avant que la musique ne démarre vraiment.

4.: Lonesome Swan
Un rock plus classique, même si le fond symphonique demeure.

5.: Go Square Go
L’album commence sérieusement à tourner en rond.

6.: Polmont on My Mind
Un rythme plus lent pour un joli morceau, même si on reste toujours dans la même veine.

7.: Daddy’s Gone
Un titre aux accents plus pop, mais le son reste globalement le même.

8.: Stabbed
Un morceau très sombre, sur un air de piano classique (que je n’arrive plus à resituer)

9.: S.A.D. Light
Un morceau lancinant.

10.: Ice Cream Van
Toujours aussi symphonique, mais à force ça tire sur le chiant…

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