LA CABANE DANS LES BOIS : Surprises au coin du bois

lacabanedanslesboisafficheA la base, je n’avais pas l’intention de voir la Cabane dans les Bois. Et ce pour de mauvaises raisons. En effet, je pensais qu’il s’agissait vraiment un film d’horreur classique, avec une bande de jeunes ayant la mauvaise idée d’aller s’enfermer dans une forêt habitée par un quelconque serial killler ou un monstre des plus communs. Les critiques étaient bonnes, mais je ne les avais pas lues en détail, et je ne savais pas donc pas que ce film réservait bien des surprises. Finalement, je me suis retrouvé au cinéma à une heure où il n’y avait que ça d’intéressant et que je n’avais pas vu. Et tant mieux !

Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont cinq et vont passer un week-end dans une cabane isolé, près d’un lac. Victimes idéales pour un film d’horreur ? Mais est-ce que tout ça arrive vraiment par hasard ?

Si comme moi, vous allez voir la Cabane dans les Bois en ne connaissant que le titre et l’affiche, en étant du coup persuadé que vous allez assister à un spectacle archi prévisible et connu d’avance, et bien les premières secondes vont vous plonger dans une grande perplexité. Vous ne verrez d’abord pas le rapport entre la scène d’ouverture et le sujet. Certes, très vite, le lien est fait, mais reste alors à comprendre le pourquoi. Cela prendra une bonne partie du film et fait au final une large partie de son intérêt.

La Cabane dans les Bois n’est pas à proprement parler une parodie. Il y a certes beaucoup de second degré sans ce film, mais il reprend tout de même l’ensemble des codes du genre et on imagine très vite qu’il y a un grand danger qui rôde derrière le moindre buisson. Mais l’histoire est beaucoup plus riche que prévue, vous l’aurez compris. Je suis évidemment un peu coincé car en dire plus pourrait facilement gâcher une bonne partie du plaisir des futurs spectateurs. Et comme je vous incite plutôt à aller le voir…

La Cabane dans les Bois n’est donc pas du tout réservé aux amateurs inconditionnels de film de genre, type Massacre à la Tronçonneuse ou Vendredi 13. Bien sûr, ce sont eux qui apprécieront le plus les références multiples et la manière donc les codes les plus classiques sont utilisés pour une histoire de plus grande ampleur que d’habitude. Mais d’autres pourront aimer cette histoire originale, inattendue et qui fait au final autant sourire que peur. Il n’y a pas forcément de vrais gags, mais le film est parcouru par une ironie constante.

Drew Goddard signe là son premier film. On le connaissait déjà comme scénariste, à la télé pour les séries comme Alias ou Lost, mais aussi au cinéma avec l’excellent Cloverfield. Il est ici à la fois à l’écriture et derrière la caméra. Et pour une première, c’est une réussite puisqu’il fait preuve d’une vraie maîtrise et d’un talent certain, que ça soit dans le rythme, la mise en scène ou la direction d’acteurs. Certes, ça reste plus professionnel que brillant, mais cela permet vraiment au spectateur de rentrer dans la Cabane dans les Bois et de profiter au maximum de ce spectacle très divertissant.

lacabanedanslesboisLe casting ne recèle pas de grosses révélations, mais une vraie surprise que je dévoilerai pas non plus ici, puisqu’elle ne survient qu’à la fin. Le groupe est composé de jeunes acteurs qui tiennent là le plus grand rôle et s’en sortent plutôt bien et Chris « Thor » Hemsworth. Ce dernier est plus à l’aise sans son costume de dieu asgardien, même s’il n’est définitivement pas un grand acteur… ni même un acteur si je voulais être vraiment méchant. Si un nom était à retenir, ce serait celui de Fran Franz qui fait preuve de la personnalité la plus originale. Enfin, le casting est complété par l’éternel second rôle américain Richard Jenkins, un comédien qu’on voit tout le temps et dont on ne connaît que rarement le nom.

La Cabane dans les Bois n’est pas un chef d’œuvre. Mais son côté inattendu et surprenant, le tout enrobé par une mise en scène plus que correcte, en fait un film qui sort quelque peu du lot.

Fiche technique :
Réalisation : Drew Goddard
Scénario : Drew Goddard et Joss Whedon
Direction artistique : Martin Whist
Décors : Kendelle Elliott
Costumes : Shawna Trpcic
Photographie : Peter Deming
Montage : Lisa Lassek
Musique : David Julyan
Production : Joss Whedon

Casting :
Kristen Connolly : Dana Polk
Chris Hemsworth : Curt Vaughan
Fran Kranz : Marty Mikalski
Jesse Williams : Holden McCrea
Anna Hutchison : Jules Louden
Richard Jenkins : Steve Hadley
Bradley Whitford : Richard Sitterson
Brian J. White : Alex Truman
Amy Acker : Wendy Lin

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