WONDERLAND AVENUE (Michael Connelly) : Enchanté Monsieur Connelly !

wonderlandavenueParmi les grands auteurs de polar, je n’avais encore jamais eu l’occasion de lire un roman de Michael Connelly. Au printemps dernier, j’avais beaucoup apprécié l’adaptation cinématographique d’une de ses œuvres, la Défense Lincoln. Mais c’est Wonderland Avenue qui fut l’objet de ma lecture, un roman qui met en scène son personnage fétiche, l’inspecteur Harry Bosch.

La découverte accidentelle d’un cadavre d’enfant va donner du travail à l’inspecteur du LAPD, Harry Bosch. L’affaire s’annonce d’autant plus délicate que la mort remonte à plus de vingt ans. Mais les meurtres de mineurs sont ceux qui obsèdent le plus les policiers. Il est donc décidé de résoudre ce crime coûte que coûte.

Wonderland Avenue est le 9ème roman de la série des enquêtes de Harry Bosch, qui en compte désormais 17. Un personnage qui accompagne Michael Connelly depuis son premier roman et qui est présent dans la plupart de ses œuvres. Cependant, même si le personnage doit bien évoluer d’un roman à l’autre, on ne ressent ici absolument pas l’effet série, les références à d’autres épisodes étant totalement absentes et l’intrigue se concentrant largement sur l’enquête en elle-même.

Wonderland Avenue est un roman policier solide. Une intrigue prenante, cohérente et riche en rebondissement assurera à tous les amateurs du genre de passer un bon moment. C’est assez classique, mais sans réel défaut. Il est vrai que dans un domaine littéraire aussi pléthorique, on s’attend à un peu plus d’originalité et de surprises pour vraiment crier au génie. Mais si le niveau général de la série est celui-là, on comprend mieux son succès.

Le personnage de Harry Bosch est relativement neutre puisque Wonderland Avenue ne cherche pas vraiment à nous le faire connaître. C’était sûrement le rôle d’épisodes précédents. Même lorsque l’intrigue propose des évènements le touchant directement, on passe au final assez vite et quelques chapitres plus loin, on est complètement passé à autre chose. Ceux qui aime les histoires qui vont droit au but seront servis. Personnellement, je suis plus nuancé car cela empêche tout de même un réel attachement au personnage principal.

L’intrigue est classique dans son mécanisme. Il y a certes une phase d’identification de la victime, puisqu’on ne retrouve qu’un squelette, mais après on retrouve le balai habituel des suspects successifs, avant un rebondissement final qui remet tout en question. Les rouages sont connus, mais Michael Connelly y met assez d’huile pour que cela tourne tout seul. Wonderland Avenue est assez long, mais se lit rapidement, surtout que le texte est découpé en courts chapitres. Un petit pavé mais avec pas mal de pages blanches.

Le style de Michael Connelly est à l’image de Wonderland Avenue, solide et efficace. Peu de descriptions, mais beaucoup de dialogues, c’est assez léger, à défaut d’être génial. On sent tout de même que ce n’est pas non plus du polar de seconde zone écrit à la chaîne. Sans être de la grande littérature, c’est un minimum travaillé, mais sans personnalité débordante.

Après Wonderland Avenue, j’aurais grand plaisir à découvrir d’autres romans de Michael Connelly. Cela tombe bien, j’en un autre qui attend patiemment dans ma bibliothèque…

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