HOLY MOTORS : Mauvais et ridicule

holymotorsafficheRarement je suis sorti du cinéma en étant énervé par le spectacle auquel je venais d’assister. Déjà parce que quand je vais voir un mauvais film, c’est le plus souvent en connaissance de cause et j’assume donc mes choix. Parfois, je vais voir une œuvre qui divise la critique et l’opinion, ne sachant du coup à l’avance dans quel camp je vais me situer. C’est un peu le cas de Holy Motors, qui avait déjà fait parler de lui lors de sa projection à Cannes. Je savais que je risquais d’assister à un spectacle plutôt ennuyeux. Mais bon, quand même, pas à ce point.

Oscar parcourt les rues parisiennes à bord d’une limousine conduite par Céline, sa fidèle assistante. Il enchaîne les « rendez-vous » pour lesquels ils se transforment physiquement et jouent son rôle, dans la peau de divers personnages…

Holy Motors est tout simplement le film ayant le moins d’intérêt de tous les films que je n’ai jamais vu. Vous trouverez peut-être l’affirmation un peu extrême et péremptoire. Mais ce film est un film à sketchs, il y a donc quelque part plusieurs films en un. On se dit alors qu’il y’en aura bien au moins un qui va allumer une lueur d’intérêt au fond de notre regard. Et bien non, ils sont tous extrêmement différents, mais aucun d’entre eux ne fait naître quoique ce soit.

Peut-être pour la première fois de ma vie, j’ai failli sortir avant la fin d’un film. Si je suis resté, c’est parce que j’avais lu que l’apparition de Kylie Minogue constituait le meilleur moment de Holy Motors. Elle conclut le film, elle chante, elle chante bien… mais je ne vois toujours pas quel peut être l’intérêt de ce passage. Franchement, au-lieu d’aller voir ce grand n’importe quoi cinématographique, allez revoir tous les clips de l’Australienne, quand bien même vous ne l’aimez pas, ça sera toujours mieux.

Leos Carax est un réalisateur rare et dont les films sont toujours étranges et ne laissent jamais indifférents. On aime ou on déteste, mais le plus souvent on déteste. En fait, heureusement qu’il ne prend pas plus souvent la caméra, puisqu’il ne sait rien en faire d’intéressant. 14 ans d’absence pour pondre ça, c’est à se demander ce qu’il a fait de ses journées. Il se croit sûrement génial et provocateur (car monsieur est un peu mégalo sur les bords), il nous vend juste du vent et un grand vide. Un très grand vide…

holymotorsJe veux bien cependant admettre une chose. Leos Carax sait tenir une caméra. Il le démontre encore avec Holy Motors. Mais quand un grand écrivain réécrit l’annuaire, cela ne fait pas du bottin de la grande littérature. Après, il y en aura toujours pour trouver ça génial. Personnellement, je veux surtout connaître les coordonnées de leur revendeur de drogue, parce qu’elle doit être de très bonne qualité ! Franchement, je ne sais pas à quoi me raccrocher d’autre pour énoncer quelque chose de positif, tant ce film m’a plongé dans un abîme de consternation.

Holy Motors marque une nouvelle collaboration entre Leos Carax et Denis Lavant. Il peut faire étalage de tout son talent, de tous ses talents, tant il interprète des personnages totalement différents. Au moins, on admire sa polyvalence. Il croise à l’écran des stars internationales comme Eva Mendes et Kylie Minogue, mais ce n’est par pour autant que ce film sera un blockbuster…

Holy Motors est sans intérêt. N’y allez pas !

Fiche technique :
Production : Les films du Losange, Pierre Grise distribution, Arte
Réalisation : Leos Carax
Scénario : Leos Carax
Montage : Nelly Quettier
Photo : Caroline Champetier
Décors : Emmanuelle Cuillery
Distribution : Les films du Losange
Musique : Leos Carax, Neil Hannon
Durée : 115 mn

Casting :
Denis Lavant : Monsieur Oscar
Edith Scob : Céline
Kylie Minogue : une collègue de Monsieur Oscar
Eva Mendes : La beauté
Michel Piccoli : l employeur

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