MIDNIGHT EXAMINER (William Kotzwinkel) : Second degré confus

midnightexaminerCe qu’il y a bien avec les personnages de journaliste, c’est qu’ils sont assez polyvalents. En plus de simplement écrire dans un journal, ils peuvent bien sûr défendre la veuve et l’orphelin, jouer les justiciers au quatre coins du monde, se montrer plus efficaces que n’importe quel inspecteur de police, ou bien même, mettre leur slip par-dessus leurs collants et jouer les super-héros. Ils peuvent aussi être un peu tout ça dans un livre satirique et burlesque. La preuve avec Midnight Examiner de William Kotwinkle.

Howard travaille au Midnight Examiner et pour d’autres journaux de la même société, pour lequel il écrit sous divers pseudonymes. En fait, tous ses collègues font la même chose, car ici, on ne prend pas vraiment le temps de vérifier les informations, on les invente pour que cela fait vendre le plus de papier possible. Il faut dire que lorsqu’on est dirigé par un homme dont la plus grande passion au bureau consiste à tirer de boulettess de papier avec sa sarbacane, on n’est pas incité à faire preuve de beaucoup de conscience professionnelle. Sauf quand il s’agit de sauver une femme des griffes d’un dangereux gangster.

Midnight Examiner est un livre en deux parties. Un premier tiers sert à présenter les personnages et cette rédaction pas vraiment comme les autres. Il n’y a alors pas vraiment de fil rouge narratif, on se situe plutôt face à une chronique de petits évènements qui se déroulent dans ces bureaux. Le reste est par contre consacré à une intrigue plus construite et plus classique, même si le récit ne se prive pas de nous décrire la folie douce des protagonistes.

Pour parler franchement, j’ai accroché assez moyennement. J’ai eu du mal à rentrer dans cette histoire, à vraiment saisir qui étaient les différents personnages, assez nombreux d’ailleurs. Et comme à côté de ça, il n’y avait pas vraiment de fil narratif, j’avoue avoir été parfois un peu perdu et je me demandais vraiment ce que William Kotwinkle cherchait à nous raconter. Je sentais bien l’humour et la loufoquerie, mais sans vraiment pouvoir l’apprécier.

Du coup, je crois que j’ai raté le coche et je n’ai pas pu non plus réellement apprécier la suite. Certes, le récit offrait alors plus de repaires, mais je passais trop de temps à essayer de me rappeler qui était qui et quels étaient les caractéristiques des personnages. Une partie du second degré qui caractérise Midnight Explorer a du largement m’échapper. En fait, j’avais un peu constamment l’impression de prendre en route un sitcom en son milieu, à bien sentir qu’il y avait des private joke et des auto-références mais pouvoir les saisir. Bref, ce livre m’ a largement moins fait rire que prévu.

Encore une fois, c’est vraiment l’écriture de William Kotzwinkle que je blâmerait. L’idée d’une partie introduction des personnages était bonne, mais trop mal réalisée pour que l’on intègre facilement leur identité. Il cherche à nous plonger tout de suite dans le côté absurde de son univers, mais va sans doute trop vite en besogne. Cependant, il est possible que ce livre puisse être beaucoup plus plaisant si on fait l’effort initial pour y entrer totalement. Si j’avais su, je m’y serai préparé et mon avis aurait été peut-être au final beaucoup plus positif.

Je n’ai donc que moyennement apprécié ce Midnight Explorer dont l’humour un peu absurde et décalé m’a trop échappé pour que je suis puisse vraiment m’en amuser.

 

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