JACK REACHER : Tom Cruise, touti rikiki, maousse costo

jackreacherafficheQuoi de mieux pour finir l’année cinématographique qu’un bon polar… Ok, c’est complètement con ce que je viens de dire, puisque si jamais j’avais terminé 2012 par une comédie, j’aurais dit « quoi de mieux pour finir l’année cinématographique qu’une bonne comédie »… Bref, tout ça pour dire que j’ai bouclé la boucle en allant voir Jack Reacher. Un film solide, même si je m’attendais à mieux, je dois bien l’avouer.

Un ancien militaire abat six personnes visiblement au hasard. Les preuves de sa culpabilité sont accablantes. De plus, il est plongé dans dans le coma après avoir été molesté par des codétenus avant même d’avoir pu parler à son avocate. Mais avant cela, il avait juste eu le temps de demander une seule chose à la police : retrouver Jack Reacher.

Je tiens tout d’abord à féliciter ceux qui ont signé la bande-annonce de Jack Reacher. Féliciter ou réprimander, c’est selon les goûts. En effet, elle donne une image assez fausse du film, du personnage principal et de l’intrigue. On aurait aussi un peu l’impression qu’elle racontait totalement le film, alors que ce n’est absolument pas le cas. Personnellement, j’apprécie beaucoup de ce genre de surprises, même si on peut aussi répondre qu’il y a légèrement tromperie sur la marchandise.

Jack Reacher est donc un polar de facture classique, sur le thème du « je vais prouver l’innocence d’un homme que tout accuse seul contre tous ! ». En fait, il s’agit de l’adaptation sur grand écran d’un personnage très populaire de roman, plus précisément du 9ème tome, édité en France sous le titre de Folie Furieuse. Il est vrai que le personnage principal constitue un des points forts de ce film et change légèrement du flic, du détective privé ou du journaliste habituels.

L’intrigue m’a par contre laissé un peu plus dubitatif. En effet, il faut bien avouer que les éléments qui ressemblent le plus à des rebondissements ou des surprises sont assez prévisibles. Mais il ne semble pas que Christopher McQuarrie ait vraiment cherché à ménager un faux suspense. Le spectateur en sait toujours plus que notre héros, il est donc toujours moins surpris. Jack Reacher est donc un polar où on se demande plus comment que pourquoi. Je trouve cependant que jouer sur les deux tableaux aurait rendu le film meilleur. Sinon, autant nous montrer tout de suite la vérité comme dans Colombo !

Autre petit bémol, le dénouement délivre une morale qu’on est en droit de ne pas du tout partager. Je trouve surtout qu’elle enlève toute ambiguïté au personnage qui devient exactement ce qu’on craignait qu’il soit. Jack Reacher finit donc par tomber dans le clichés qu’il semblait pouvoir éviter et là aussi, c’est bien dommage. Reste que Jack Reacher est un film rythmé, sûrement pas ennuyeux et aux scènes d’action spectaculaires et bien foutus. On échappe même à la romance à trente centimes d’euro qui nous pend pourtant au nez pendant tout le film. On a donc quand même pas le droit à tous les clichés…

jackreacherJack Reacher est bâti à la gloire pleine et entière de Tom Cruise. Et il faut bien avouer que ce con (non je ne suis pas jaloux…) ne prend pas beaucoup de rides et continue de posséder un des charismes les plus frappant de l’histoire du cinéma. On en oublierait presque qu’il est tout petit… Mais puisque je vous dis que je ne suis pas jaloux… En tout cas, il éclipse quelque peu Rosamund Pike, sympathique, mais tout à fait au niveau. On n’oubliera pas de saluer également la belle performance de Werner Herzog en méchant vraiment méchant, mais alors vraiment méchant. Et puis un mot enfin sur Richard Jenkins que j’aime toujours autant.

Jack Reacher est un film efficace. Mais certains éléments viennent quand même légèrement gâché le plaisir et empêchent ce film d’être un grand polar !

Fiche technique :
Production : Paramount Pictures, Skydance Productions, Mutual Film Company
Distribution : Paramount Pictures France
Réalisation : Christopher McQuarrie
Scénario : Christopher McQuarrie, d’après le roman Folie furieuse de Lee Child
Montage : Kevin Stitt
Photo : Caleb Deschanel
Décors : Jim Bissell
Musique : Joe Kraemer
Costumes : Susan Matheson
Durée : 130 mn

Casting :
Tom Cruise : Reacher
Rosamund Pike : Helen
Richard Jenkins : Rodin
David Oyelowo : Emerson
Werner Herzog : Zec
Jai Courtney : Charlie
Vladimir Sizov : Vlad
Robert Duvall : Cash

 

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