
L’idée lancée de François Hollande constitue tellement une bonne idée que ce n’est pas du tout lui qui l’a eue. Il s’agit d’une patate chaude que tous les gouvernements se sont gentiment refilés, commandant rapports sur rapports, laissant le problème grossir, sans y apporter de solution. Professionnellement, je suis assez bien placé pour affirmer sans parti pris que ce n’est pas un petit sujet. En effet, je gère seul ma structure, je travaille en lien avec des collectivités et j’ai bénéficié de subventions publiques. Quand on parle de croissance perdue (sous forme d’énergie et de temps) du fait des délais de réponse, de la complexité et du nombre des démarches, de la difficulté à trouver les bons interlocuteurs, du manque de suivi qui plonge dans une incertitude décourageante, on n’imagine souvent rarement à quel point le problèmes est délirant dans notre pays. Les projets peuvent perdre facilement un an, voire plus, simplement en attendant un oui ou merde de la part d’un acteur public (je le vis actuellement), ou même parfois privé. Notre culture est administrative, bien au-delà des fonctionnaires, il suffit de voir ce qu’on nous demande pour louer un logement…
Reste à passer des discours aux actes. Là n’est pas le plus facile et tous les gouvernements s’y sont tous cassés les dents, renonçant généralement avant même de vraiment essayer. Pourtant, c’est plus que jamais le moment de s’y mettre sérieusement pour trois raisons :
Bref, du pain béni à l’heure qui est. Malheureusement, on peut s’attendre à des levées de bouclier de partout, chacun souhaitant voir abroger la norme du voisin, simplifier la procédure d’en face… Il faudra donc du courage pour une politique d’ampleur. Un courage que personne n’a jamais eu. Un bon test pour la prétendue mollesse de notre cher Président.