Immense émotion hier soir au Camp Nou de Barcelone avec l’entrée en jeu d’Eric Abidal, un an tout juste après sa transplantation du foie. Le sport aime raconter de belles histoires. Certes, certaines tournent vite au mensonge, comme avec Lance Armstrong, d’autres ne sont que des constructions médiatiques, comme celle d’Oscar Pistorius. Cette fois-ci, celle du footballeur français ne prête pas à discussion. Elle est simple et émouvante parce que porteuse d’espoir.
Voir un sportif de haut niveau atteint par une telle maladie frappe l’imaginaire et va à contresens de tout ce que l’on associe à un athlète, symbole de bonne santé et d’un corps qui va au bout de son potentiel. Si des hommes comme ça sont atteints à ce point dans leur chair, aucun de nous, simples mortels, n’est à l’abri. Le voir rejouer au football démontre qu’il n’y a pas de fatalité et que même les maux les plus terribles peuvent désormais connaître une guérison.
Pour les mêmes raisons, le décès de Marc-Vivien Foé sur un terrain de football en 2003 nous avait tous frappé de stupeur, nous renvoyant à nos propres angoisses. Il n’y avait évidemment pas de retour possible pour lui. Celui d’Eric Abidal nous apporte un peu d’espérance face à ce qui nous fait le plus peur… la mort.