Petit retour sur ma journée ciné du week-end dernier, avec trois films assez différents, aussi bien au niveau de leur sujet, de leur nationalité, mais aussi il faut bien l’avouer de leur qualité.
Commençons par Mariage à l’Anglaise, une sorte d’anti-comédie romantique britannique. S’il nous propose dix dernières minutes plutôt originales et réussies, le résultat est plutôt décevant. Faute à un couple de personnages principaux assez insupportable, entre une femme chaleureuse comme une porte de prison et un mari franchement lourd. Du coup, on comprend très bien pourquoi les sentiments de l’autre s’érode, mais on a bien du mal à s’attacher à eux et se passionner réellement pour leurs problèmes matrimoniaux. Rose Byrne est peut-être une très bonne actrice de série, mais le grand écran fait apparaître clairement les limites de son talent. Heureusement, le duo formé par Simon « The Mentalist » Baker et Anna Faris apporte un peu de charme à cette comédie globalement moyenne.
Perfect Mothers est une production frano-australienne, réalisée par Anne Fontaine, la réalisatrice de Nettoyage à Sec ou encore Coco avant Chanel. L’histoire assez improbable de deux amies d’enfance, quadragénaires, qui se retrouvent chacune à vivre une histoire d’amour avec le fils de 20 ans de l’autre. Mais le film fonctionne cependant grâce à deux choses. Déjà le scénario qui semble pourtant dans un premier temps nous emmener vers une fin prévisible, avant de nous surprendre. Ce genre d’histoire repose en grande partie sur la qualité de sa conclusion et le film aurait été franchement raté si elle n’avait pas été convaincante. Et puis, la seconde raison pour aller voir Perfect Mothers s’appelle Naomi Watts. Une grande, une très grande actrice qui a la bonne idée d’assumer son âge et les rides qui commencent à se former au coin de ses yeux. Elle éclabousse le film de sa classe, de son talent, de son charisme et de sa beauté ! Puisqu’on est en Australie, je dirai que Naomi Watts, c’est Nicole Kidman, sans les liftings.
Enfin, 11,6 nous raconte l’histoire de Toni Musulin, convoyeur de fonds, qui a défrayé la chronique en 2009, en dérobant 11,6 millions d’euros, dont une partie n’a toujours pas été retrouvée, alors que l’homme purge sa peine de 5 ans de prison. Bien sûr, le film ne nous dira pas où est passé l’argent, mais il dresse un portrait convaincant (même s’il est forcément romancé) de cet homme, que certains ont voulu comparer à Robin des Bois. Il y avait de quoi en faire un personnage de cinéma. Le petit soucis tient à l’histoire déjà connue, qui peine à créer une réelle tension narrative. Du coup, le résultat est un tantinet contemplatif, mais pas inintéressant et plutôt bien foutu. Et puis, François Cluzet démontre une nouvelle fois l’étendu de son talent.
Casting
:François Cluzet : Toni Musulin