NANA (Emile Zola) : Routine dans la série

nanaAprès une longue interruption, me voilà reparti dans les Rougon-Macquart d’Emile Zola, avec Nana, 9ème roman de la série. Un roman qui nous entraîne dans le monde du théâtre et de la prostitution. Mais aussi celui qui m’a peut-être le moins convaincu jusqu’alors. En effet, on y retrouve évidemment la démarche naturaliste de l’auteur qui cherche à dresser un portrait précis et exhaustif, pour ne pas dire scientifique, d’une société. Cependant ce coup-ci, tout cela n’est pas porté par un fil rouge narratif très développé. On reste largement dans le contemplatif et on a parfois bien du mal à se passionner pour les évènements qui nous sont décrits.

A force de vouloir faire de son personnage un symbole de la décadence et de la perversion de la société du Second Empire, Emile Zola oublie de nous le faire aimer et de nous permettre de le comprendre. On est loin de l’émotion que nous transmettait Gervaise, la mère de Nana, dans l’Assommoir. Il y a une réelle distance entre le lecteur et le récit, que l’écriture sublime n’arrive pas à combler. On reste froid et ce n’est pas la fin dramatique qui vient changer cela. Elle arrive un peu sans être vraiment justifiée, si ce n’est pour respecter le schéma classique des romans de la série.

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