Il y a des scénarios qui commencent très mal. Quand un film de science-fiction s’ouvre sur une longue explication en voix-off, on se dit déjà que le spectacle ne s’annonce pas très subtil, mais on se dit que cela va nous permettre d’aller directement au but. Malheureusement, quand ce monologue du personnage principal s’achève par un « on a du nous effacer la mémoire avant le début de la mission par mesure de sécurité », on est définitivement persuadé que les scénaristes, au nombre de trois, ce qui est quand même assez sidérant, ont vraiment décidé de ne pas se fouler de trop et de se faciliter grandement la tâche. Bref Oblivion, au bout de cinq minutes, sent le film raté.
La suite nous donne raison. Si on est magnanime, on dira qu’Oblivion constitue quand même un spectacle divertissant, qui réserve même quelques rebondissements et surprises, pas tous cousus de fil blanc (mais certains quand même un peu beaucoup…). Mais force est d’admettre que rien ne vient vraiment contrebalancer cette entame catastrophique. Dès le début, on sait que les personnages sont manipulés et il ne faut pas être devin pour avoir largement compris le pourquoi du comment alors que l’intrigue n’en est même pas à sa moitié.
La déception est d’autant plus grande que la bande-annonce faisait plutôt envie et laisser croire à un scénario plutôt complexe. Elle restera au final la meilleure partie d’Oblivion qui traîne sa pauvreté scénaristique jusqu’à un dénouement convenu et d’une platitude désolante.
LA NOTE : 09/20