Nouveau film ayant reçu un accueil chaleureux à Cannes avec la Grande Bellezza, de l’Italien Paolo Sorrentino. Malheureusement, contrairement à Le Passé, je ne partage pas vraiment le même enthousiasme pour ce film, très beau par moments, mais inégal sur la longueur. Et comme il dure 2h20, cela laisse le temps pour des moments d’ennui.
La Grande Bellezza nous parle beaucoup de superficialité et de vanité. Et il faut bien avouer que le film tombe parfois dans les travers qu’il décrit. Le personnage s’interroge sur l’impossibilité d’écrire un livre sur le néant. On peut légitimement se poser la question pour un long métrage. Heureusement, le film monte en puissance. Une fois que l’on a appris à connaître le personnage, à s’y attacher, on commence à vraiment partager ses réflexions et son regard désabusé. Mais attendre une bonne heure pour rentrer complètement dans un film laisse forcément des traces.
La Grande Bellezza reste cependant esthétiquement très recherché et parfaitement maîtrisé. Mais encore une fois, on peut voir parfois dans cette mise en images aux accents psychédéliques une forme de vanité de la part de Paolo Sorrentino. Le film est comme un bel objet, au design d’exception, mais dont on se demande au final à quoi il sert vraiment.
LA NOTE : 10/20