LES GOONIES : Jeunesse éternelle

lesgooniesafficheDans la série des films culte que je n’avais pas vu depuis l’adolescence, voire même l’enfance, voici les Goonies. Je pouvais craindre légitimement que ce film d’aventures pour adolescents ait beaucoup vieilli et que mes yeux d’adultes soient moins indulgents face à toutes les faiblesses inhérentes à ce genre de film. Mais certaine magie ne s’éteigne jamais et on garde toujours le même regard un peu émerveillé en regardant encore et encore ce qui a constitué la source même de notre imaginaire. Bref, ces films ne vieillissent pas… du moins pas plus que moi !

Une bande d’amis, formant un groupe surnommé les Goonies, vont se voir séparés par l’expulsion de la famille Walsh, dont la maison doit laisser place à un grand complexe immobilier. Mais la découverte d’une carte au trésor va les pousser à vivre une incroyable aventure, sous la menace de dangereux gangsters tout juste évadés de prison.

Comment juger objectivement un tel film ? Cela est évidemment impossible. Il est peu probable que les jeunes générations ne voient jamais ce film avec le même regard que ceux qui auront connu les téléphones à cadran ou rembobiné leurs cassettes audio avec un stylo bille. Mais cet aspect un peu désuet fait aujourd’hui incontestablement partie du charme de ce film qui a donné à toute une génération l’envie de partir à la chasse au trésor. Les Goonies, c’est un pur moment de nostalgie qui faut vivre avec l’innocence que l’on avait à l’époque, avant que les poils ne nous poussent sur le torse (ou ailleurs pour les filles).

Parler des invraisemblances, de l’humour parfois un peu lourdingue, des effets spéciaux parfois un rien approximatifs ne serait pas pertinent. Car comme tout film culte, Les Goonies fonctionne parce qu’il fonctionne et puis c’est tout ! Bien sûr, il y a le talent de Richard Donner, qui aura signé aussi dans sa carrière Superman, Ladyhawke ou encore l’Arme Fatale. Bref, autant de films qui auront connu un succès bien plus grand et qui auront marqué beaucoup plus profondément les mémoires que ce que la somme de leurs qualités aurait du leur permettre.

lesgooniesLes Goonies possède tout de même bien des qualités objectives. C’est un pur divertissement, sans connotation négative. Le scénario est rythmé, les personnages sont immédiatement sympathiques et le tout est parcouru de vrais moments d’imagination pure. Le film recycle bien des influences, de la plus classique et la plus évidente (l’Ile au Trésor) à d’autres qui étaient dans l’air du temps au moment de la sortie du film en 1985 (l’Inspecteur Gadget). Un peu comme Star Wars, le film crée à la fois son propre imaginaire, tout en livrant des éléments faisant parti d’un imaginaire commun accessible à tous.

Les Goonies fut aussi l’occasion des débuts à l’écran de Josh Brolin. Entre l’adolescent à bandeau de ce film et son rôle dans No Country For Old Men, plus de vingt ans plus tard, l’acteur aura pris de l’épaisseur et du charisme. Mais les prémices dont déjà visibles. Son jeune frère est interprété par Sean Astin, qui disparaîtra un peu des radars avant de revenir en hobbit dans le Seigneur des Anneaux. Il a d’ailleurs quelque peu disparu à nouveau depuis. Le reste du casting est plus anodin mais joue avec assez d’enthousiasme pour faire fonctionner le film.

J’ai donc pris un plaisir immense à revoir les Goonies après de longues années d’abstinence. Et tant que j’y prendrai du plaisir, c’est que mon âme d’enfant ne sera pas tout à fait morte. Bref, ce n’est pas demain la vieille que j’arrêterai d’aimer ce film !

Fiche technique :
Réalisation : Richard Donner P
Scénario : Chris Columbus, d’après une histoire de Steven Spielberg
Production : Harvey Bernhard et Richard Donner
Producteurs délégués : Steven Spielberg, Kathleen Kennedy et Frank Marshall
Direction de la photographie : Nick McLean
Direction artistique : Rick Carter
Chefs casting : Jane Feinberg, Mike Fenton et Judy Taylor
Chef décorateur : J. Michael Riva
Chef costumier : Richard La Motte
Chefs monteurs : Michael Kahn et Steven Spielberg
Musique : Dave Grusin
Durée : 114 minutes

Casting :
Sean Astin : Mickael « Mickey » Walsh
Corey Feldman : Clark « Mouth » Devereaux
Jonathan Ke Quan : Richard « Data » Wang
Jeff Cohen : Lawrence « Chunk » Cohen
Josh Brolin : Brandon « Brand » Walsh
Kerri Green : Andrea « Andy » Carmichael
Martha Plimpton : Stephanie « Stef » Steinbrenner
Anne Ramsey : Ma Fratelli
Joe Pantoliano : Francis Fratelli
Robert Davi : Jake Fratelli
John Matuszak : Lotney « Sloth » Fratelli
Mary Ellen Trainor : Harriet Walsh
Keith Walker : Irving Walsh
Steve Antin : Troy Perkins

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