Le problème quand vous lisez trop de critiques élogieuses concernant un film est que vous vous attendez forcément au petit chef d’œuvre, au risque d’être déçu si le résultat est seulement très bien. Ce fut mon cas avec Blue Jasmine, objectivement un excellent Woody Allen, mais peut-être pas aussi génial qu’annoncé de mon humble point de vue. Mais ce n’est que mon point de vue…
En tout cas, si une chose n’est pas du tout survendue, c’est bien la performance de Cate Blanchett. Elle est absolument extraordinaire, affichant une expressivité qu’on le lui connaissait pas en dehors de son charisme toujours aussi prégnant. Elle inonde Blue Jasmine de sa classe et insuffle au film une énergie qui constitue à elle seule une raison valable de s’enthousiasmer. Cela restera sûrement un de ses rôles les plus marquants, de ceux qui pourraient facilement valoir un Oscar si Woody Allen était soutenu par un grand studio hollywoodien.
Par contre, à côté de ça, j’ai trouvé que Blue Jasmine ne racontait pas grand chose. L’intrigue est déjà en elle-même assez limitée, avec une évolution somme toute prévisible du personnage. Ca manque un tantinet de matière pour créer une vraie tension narrative. Quand au fond, il y a certes une critique de la haute société où seules les apparences règnent, mais cela ne va pas très loin dans la réflexion. Au moins, cela évite les poncifs et les raccourcis faciles qui auraient pu facilement accompagnés ces sujet, mais sans pour autant apporter une opinion originale ou intéressante.
Au final, Blue Jasmine reste un divertissement intelligent et une performance assez éblouissante d’une grande actrice. Mais je ne le qualifierai certainement pas de meilleur Woody Allen depuis 15 ans comme certains !
LA NOTE : 13/20
Production : Perdido productions
Cate Blanchett : Jasmine