Machete avait été le film le plus attendu de l’histoire avant même qu’il soit réellement envisagé de le tourner. En effet, il est né d’une fausse bande-annonce diffusée entre le Planète Terreur de Robert Rodriguez et le Boulevard de la Mort de Quentin Tarantino, vite devenue un objet de culte. Personnellement, j’avais adoré l’adaptation en long métrage, mais la réception critique avait été beaucoup plus tiède. C’est donc dans une certaine indifférence qu’est sortie la suite, Machete Kills. Une indifférence un peu injuste.
Certes, Machete Kills est plus proche du délire potache que du chef d’oeuvre du 7ème art. Mais il y a dans ce sommet du second degré, cette énergie brute propre à Robert Rodriguez qui fait de chacun de ses films un moment de pure jouissance, malgré d’innombrables imperfections. Le film recycle tous les clichés du film d’action en les poussant à l’extrême. Ce genre cinématographique a toujours été peuplé d’incohérences et d’invraisemblances, alors pourquoi ne pas l’assumer pleinement et s’affranchir de tout réalisme ?
Au final, Machete Kills reste tout de même un film un peu gadget. Cette suite n’était certainement pas indispensable et forcément au fur et à mesure que l’effet de surprise s’estompe, notre enthousiasme faiblit quelque peu. Mais il y a dans ce film plus d’énergie et d’imagination qu’une infinité de blockbusters hollywoodiens peut-être moins brouillons, mais tellement moins jouissifs.
LA NOTE : 12,5/20
Réalisation : Robert Rodriguez
Danny Trejo : Machete Cortez