Le timing est quelque chose d’important, même pour les après-midi ciné. En effet, dimanche dernière, j’ai enchainé deux comédies françaises, 9 Mois Ferme et Eyjafjallajökull. Le problème est qu’elles ne boxent pas tout à fait dans la même catégorie et j’ai pu vérifier la valeur de l’adage qui veut qu’il vaut mieux garder le meilleur pour la fin.
9 Mois Ferme est donc le nouveau film d’Albert Dupontel qui s’affirme définitivement comme un des meilleurs auteurs-réalisateurs de comédies du cinéma hexagonal. Du rythme (le film dure 80 minutes seulement, donc pas de superflu), de l’énergie, de l’imagination, des allers-retours constants entre le premier et le deuxième degré, tous les ingrédients sont là pour faire de ce film une grande réussite. Le travail d’écriture et la réalisation sont tout aussi remarquables l’un que l’autre. Bref, un fond et une forme au top, pour une comédie aussi drôle que surprenante.
Le tout est porté par une interprétation elle aussi tout en énergie. Certes, cela n’a rien de très étonnant de la part d’Albert Dupontel. La performance de Sandrine Kiberlain est elle plus inattendue. Certes, cela fait un long moment déjà que l’on connaît son potentiel comique. Mais elle fait preuve ici d’une palette beaucoup plus large que ce qu’elle a l’habitude de nous offrir. Albert Dupontel est donc aussi un formidable directeur d’acteur. Bref, un artiste plus que complet.
Après ça, Eyjafjallajökull m’a paru un peu fade. Non que tout soit à jeter dans cette comédie sympathique, mais on ne dépasse pas le stade de l’aimable divertissement qui peut agrémenter un dimanche soir pluvieux devant sa télé. Mais c’est parfois un peu poussif, c’est un rien répétitif et la psychologie des personnages est quand même sans grande surprise. Beaucoup de situations ressemblent à des choses vues un peu mille fois dans beaucoup de films de ce genre produit dans notre beau pays.
Malgré tout cela fonctionne quand même et on passe un bon moment. Certes, le mien a été un peu gâché par la comparaison avec le film précédent, mais objectivement le duo Dany Boon – Valérie Bonneton arrive à insuffler assez d’énergie et de talent pour que Eyjafjallajökull se laisse voir, sans pour autant vraiment marquer les esprits. On rit assez souvent pour ne pas décrocher et les péripéties sont assez nombreuses pour ne pas avoir l’impression de perdre son temps.
LES NOTES :
9 Mois Ferme : 14/20
Eyjafjallajökull : 10,5/20
Sandrine Kiberlain : Ariane
Production : Quad productions, %ars Films, TF1 Films production, Scope pictures, Les productions du Ch’timi
Dany Boon : Alain