Luc Besson est un réalisateur dont le talent a toujours été inversement proportionnel à la médiocrité dont il fait preuve en tant que producteur. Cette opposition a toujours été assez étonnante et je fais partie de ceux qui ont toujours espéré qu’elles finissent par disparaître. Mais mon espoir portait par un nivellement par le haut. Or, Malavita, son dernier film, souffre des même défauts que ceux qu’il ne fait que financer. Espérons que cela ne soit qu’un accident de parcours.
Pourtant, le casting était alléchant. La présence de Robert De Niro à l’écran constitue toujours la promesse d’un moment de bonheur cinématographique. Il compte pourtant quelques navets dans sa filmographie et Malavita n’est pas loin de figurer dans cette catégorie. Même le charme de Michèle Pfeiffer n’arrive pas à masquer les insuffisances du film à à peu près tous les niveaux. Ils mettent pourtant tout leur talent et leur énergie au service de cette histoire ni vraiment drôle, ni vraiment passionnante.
Nous livrer un film de gangsters sur le ton parodique, pourquoi pas. Mais on est loin avec Malavita de la subtilité ou de l’ironie des Sopranos. Tourner les clichés du genre à la dérision est une bonne idée… mais faudrait-il ne pas répéter dix fois la même chose. Le film souffre d’un manque terrible d’imagination et se révèle totalement sans surprise une fois que l’on a cerné les personnages… ce qui ne prend pas longtemps vu leur manque flagrant de subtilité. Le tout est porté par une intrigue assez médiocre.
Le tout donne donc un film pas vraiment ennuyeux, mais certainement pas d’un intérêt débordant. Avoir mobilisé une distribution d’un tel niveau pour ça ne peut que donner une impression de gâchis.
LA NOTE : 9,5/20
Production : Europacorp, Malavita, Relativity Media